Le Conseil des Ministres a abrogé le mercredi 28 décembre dernier, le décret de nomination du Consul général du Mali à Paris. Une suite logique de l’occupation du consulat du Mali à Paris depuis 7 jours par le Collectif « mains propres » qui proteste contre les tracasseries administratives.
Au titre du ministère des affaires étrangères, de la coopération internationale et de l’intégration africaine, le conseil des ministres en date du mercredi 28 décembre 2016 a procédé à l’abrogation du décret de nomination du consul général du Mali à Paris, Abdoulaye Diané n’a pas résisté à la polémique autour de l’« accord » de réadmission des Maliens de l’extérieur en situation irrégulière. Les autorités maliennes essaient de trouver un terrain d’entente avec les Maliens de France qui occupent le consulat malien de Paris. Après le séjour, 20 au 23 décembre à Paris, du ministre des maliens de l’extérieur Abderhamane Sylla qui s’est soldé par un échec cuisant, un autre ministre de la République Mohamed Ali Bathily a été, depuis le dimanche 25 mars 2016, dépêché à Paris pour trouver un terrain d’entente avec les mecontents. Ces négociations aussi n’ont pas encore abouti. Et le mercredi, le gouvernement malien, surement pour désamorcer la bombe, à abrogé la nomination du Consul de Paris.
Pour rappel, les Maliens de France luttent depuis vendredi passé les tracasseries administratives. Au nombre de ces tracasseries figurent le manque de respect et de considération de la part des agents consulaires, l’absence d’informations et de conseils, un délai exorbitant dans la délivrance des documents administratifs, les passe-droits, les erreurs incessantes sur les documents et les décisions unilatérales.
Pour les protestataires, cette situation relève purement et simplement de l’aberration d’autant plus que sans les Maliens de France, il n’y a point de consulat du Mali en France. En désespoir de cause, le 30 avril 2015, les Maliens de France se sont réunis au consulat. Et c’est de cette rencontre que le collectif «mains propres » est né. Le regroupement exige, entre autres, l’abandon pur et simple du système de quota fondé sur le comptage à la porte ; la mise en place d’au moins trois lignes téléphoniques d’information ; la mise à jour permanente du site internet du consulat. Les Maliens de France veulent aussi la création d’un poste de médiateur social pour traiter les cas de souffrance sociale.