Pour le secrétaire général du comité, Lassana Kéita, la grève en cours fait suite à celles menées en 2012, 2013 et 2014. Le fait que les négociations avec le gouvernement ont échoué en dépit de cinq conciliations amplifie l’ire des syndicalistes de l’INFSS.Le comité syndical veut voir se matérialiser la révision des textes de l’Institut, notamment, les heures supplémentaires payées à des sommes jugées dérisoires (entre 1500 et 2000 F CFA).
Dans d’autres établissements, les professeurs de la même catégorie sont rémunérés à 10 000 F CFA. Les grévistes veulent voir l’existence d’un plan effectif à l’INFSS et surtout la représentation au comité syndical au conseil d’administration.
Aussi le comité syndical s’indigne-t-il que des diplômes (licence et masters soient délivrés par l’INFSS, alors que son arrêté d’application n’a pas été encore signé). En rapport avec les conditions d’encadrement, les membres du comité syndical réclament que les stages en milieu rural soient revus à la hausse, c’est-à-dire de 3000 à 7000 F CFA.
Certes, la décision d’accorder cette prime a été annoncée, mais elle n’a jamais été effective. Dans ce bras de fer, le comité syndical reproche à la direction sa mauvaise gestion des ressources humaines, notamment l’absence d’équité entre les travailleurs. Sur toute la ligne, expliquent les frondeurs, le cadre organique du service est violé.
Pis, c’est par affinités et népotisme que la liste de missions ou des formations se fait. Le syndical ne compte pas s’arrêter à cette grève illimitée, il compte aller jusqu’au bout jusqu’à la satisfaction de ses doléances.
Alpha Mahamane Cissé
Source: L’Indicateur Du Renouveau 2015-02-02 23:30:35