Malgré le soutien que le syndicat a eu droit de la part du parti, l’ADP/Maliba a demandé non seulement de veiller sur le respect strict du service minimum exigé par la loi mais aussi de mesurer toute la souffrance de la population; donc que leur combat ne soit pas catégoriel. Les leaders du parti ADP/Maliba ont rencontré ce 17 mars 2017 les deux syndicats de la santé qui sont en grève illimité depuis le 9 mars 2017.
Le président de l’ADP/Maliba, l’honorable Amadou Thiam, a affirmé son soutien total au Syndicat national de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille (SNS-AS-PF) et à la Fédération des syndicats de la santé et de l’action sociale du Mali (Fesysam) dans leur combat pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
La rencontre APD/Maliba-syndicats de la santé, vendredi dernier, s’est déroulée dans les locaux de la Bourse du travail. La délégation d’ADP/Maliba voulait s’enquérir des nouvelles de la grève illimitée décrétée par les agents de santé pour non-satisfaction de leurs doléances.
Pour rappel, les syndicalistes exigent sans délai du gouvernement l’augmentation substantielle des primes de fonction spéciale et de garde, l’octroi d’une prime de monture aux travailleurs socio-sanitaires et de la promotion de la famille, l’intégration des émoluments des bi-appartenant dans le salaire, le maintien et l’extension des ristournes à toutes les structures génératrices de ressources, la prise à 100 % des soins médicaux des travailleurs socio-sanitaires assujettis à l’Assurance maladie obligatoire, etc.
Après avoir expliqué le contexte de leur grève illimitée à la délégation d’ADP/Maliba, le secrétaire général du SNS-AS-PF, Pr. Mamady Kané, a assuré que le service minimum est effectif partout dans le pays depuis le premier jour de la grève. Les syndicalistes disent douter cependant de la bonne foi du gouvernement. « Depuis le déclenchement de notre grève illimitée, cela fait neuf jours, personne ne nous a contacté pour négocier », a-t-il ajouté. Le service minimum Selon l’honorable Amadou Thiam, le secteur de la santé doit être prioritaire dans notre pays.
« Il est inadmissible que pendant neuf jours de grève personne ne vous a contacté. Si on a accepté de dialoguer avec ceux qui ont pris des armes et qui continuent à brasser des milliards, on doit pouvoir parler à ceux qui n’ont pas pris des armes, qui revendiquent juste leurs droits pour l’amélioration de leur condition de travail et de vie », a défendu le président d’ADP/Maliba. L’honorable a affirmé son soutien total aux grévistes, invitant l’Etat à s’assumer.
« Nous sommes dans un pays où il faut aller à l’extrême pour que les autorités comprennent qu’ils ont des responsabilités et des engagements à tenir. On vous remercie d’avoir tenu le service minimum, qui est une obligation de la loi. Nous vous encourageons à le surveiller de près pour faire en sorte que ça ne soit pas une situation qui se retourne contre votre profession », leur a-t-il conseillé.
Zié Mamadou Koné
Stagiaire