Je servirai toujours la Grèce et l’intérêt du peuple grec, a déclaré Alexis Tsipras en costume bleu, sans cravate comme à son habitude, lors d’une prestation civile de serment, une première en Grèce, pays chrétien orthodoxe, où cette cérémonie revêt d’ordinaire un caractère religieux.
Une route abrupte nous attend, avait déclaré M. Tsipras un peu plus tôt lors d’un bref échange avec le chef de l’Etat.
Alexis Tsipras, président de Syriza depuis 2008 et vice-président de la Gauche européenne depuis 2010, est le plus jeune Premier ministre depuis 150 ans en Grèce.
Syriza, qui a obtenu 149 sièges sur les 300 du Parlement, avec 36,34% des suffrages, est le premier parti au pouvoir en Europe qui conteste ouvertement les politiques de rigueur prônées notamment par l’Allemagne. Syriza défend également une réduction de la dette grecque, qui suscite des résistances parmi les créanciers du pays, UE et FMI.
Avant de prêter serment, Alexis Tsipras a indiqué au chef de l’Etat qu’il s’était mis d’accord avec le parti souverainiste Grecs Indépendants (Anel), fort de 13 députés, pour former un gouvernement.
Juste après sa prestation de serment, Alexis Tsipras est allé se recueillir au mur des fusillés de Kesariani, commune proche d’Athènes, où 200 communistes ont été exécutés en 1944 par les nazis.
(©AFP / 26 janvier 2015 15h54)