Le Réseau national pour la gouvernance, le genre et la Citoyenneté(RENAGEC) a regroupé, le mercredi 23 novembre 2016 à la maison du partenariat, de nombreuses femmes venues de la commune rurale de San et le District de Bamako pour un diagnostic de l’application de la gratuité de la Césarienne.
Depuis que le président Amadou Toumani Touré et son gouvernement ont initié en 2005 une politique d’exemption de paiement pour les accouchements par Césarienne, la situation a, aujourd’hui , changé dans les centres hospitaliers. L’interprétation et l’application sur le terrain divisent les différents acteurs à savoir : les usagers(les femmes et leurs familles à qui profite cette politique, les professionnels de la santé qui appliquent les dispositions, les comités de gestion en charge du suivi etc.). C’est fort de ce constat que la RENAGEC par sa coordinatrice, Madame Traoré Awa Aly Traoré a initié deux journées de dialogue entre acteurs : les élus, les jeunes, les services techniques, les chefs traditionnels et religieux, les organisations féminines sur la prise en charge de la Césarienne dans les six communes de Bamako et les commune rurale de San. La coordinatrice de la RENAGEC, Madame Traoré Awa Aly Traoré, dans son intervention, a rappelé que la mortalité maternelle dans notre pays a atteint aujourd’hui, 464 décès pour 100 000 naissances. Et, moins de 50% des femmes accouchent dans un centre de maternité. Selon elle, ces tendances résultent principalement des facteurs socio-économiques. Et de manière disporpotionnée, les femmes les plus démunies ont un accès limité aux soins de santé à cause de la barrière financière que représente le paiement direct des services par l’usager, a-t-elle indiqué. Elle dira que ce projet financé par le PAOSCII et ses partenaires à savoir le gouvernement du Mali, la Délégation de l’Union Européenne, le Royaume de Danemark, le Canada, la Confédération Suisse et la Suède pour un montant de 14.918400 FCFA doit durer 6 mois. Selon elle, ceci est une opportunité en tant que Réseau d’observer, de réfléchir et d’agir sur un tel sujet d’intérêt commun qui concerne l’amélioration des conditions de vie des populations. Le 3ème adjoint au maire de la commune III du District, Madame Djiré, Mariam Diallo a, pour sa part, indiqué que c’est le déficit d’information qui constitue le problème majeur. Elle a invité tous les acteurs à prendre ce problème à bras le corps car la politique de la gratuité de Césarienne répond aux préoccupations des autorités.
Fakara Faïnké
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