Et, voilà, avec le passage de la troupe de Kayes, dans la nuit du 27 décembre 2010, la biennale allait enregistrer du point de vue la créativité, une innovation que nous pouvons considérer comme exceptionnelle dans l’histoire de la manifestation depuis sa création. Pour des habitués de la biennale, personne n’avait imaginé qu’on pouvait faire danser les acteurs du ballet sous d’autres sons que ceux des djembés et des tam-tams. Même, les régions qui ont adopté le djembé ont toutes été influencées par l’utilisation de ces membranophones. Dans le cadre de la biennale du cinquantenaire, Kayes est arrivée avec un ballet bien exécuté, sans un son de tam-tam et de djembé.
Kayes a fait danser ses acteurs du ballet sur le son de deux « donzo Ngoni » et d’un « Kamélégoni ». Et, cette innovation de Kayes a été appréciée par même leurs adversaires dans le cadre de la compétition. Kayes vient d’instruire qu’on peut faire un beau ballet sans les instruments traditionnels qui se sont installés dans le subconscient de tous les encadreurs des troupes au Mali. Et, cette innovation fera tache d’huile dans les années à venir. Personne ne sera désormais surpris de voir l’utilisation d’autres instruments pour accompagner le ballet. Pour son spectacle intitulé « Don so » ou la case du savoir, Kayes a invité tous les Maliens à scruter d’autres horizons en matière de création et de sortir des sentiers battus.
Assane Koné le 29/12/2010