Conséquences : des commerçants non des moindres versent dans la vente à la sauvette pour échapper au service des fiscs. Ce qui contribue à la recrudescence de la pratique. Connaissant le business, des policiers s’érigent devant les mauvais payeurs des impôts et se transforment en percepteurs autoproclamés, mais illégaux.
De nos jours, les commerçants ambulants du grand-marché de Bamako se plaignent de l’arnaque de certains agents du Groupement mobile de sécurité qui embarquent les commerçants ambulants et leurs marchandises pour occupation anarchique de voies publiques. Mais curieusement ces contrevenants sont relâchés en cours de route moyennant une rançon dont le montant varie selon la tête du client. Le système est tellement bien huilé que des agents se rivalisent pour être en poste dans les abords des centres commerciaux. Loin de tout bon processus de contrôle, la pratique n’a rien à envier à une outrageuse arnaque. Pour la simple raison que ceux qui ont compris le jeu, évitent, par des moyens d’anticipation, de se faire embarquer par ces policiers hors la loi. Un service de recouvrement des impôts et taxes qui en cache un autre.
Ben Dao
L’ Indicateur Renouveau 15/04/2011