Cinq mois plus tard, le 29 septembre 2008, c’est Ahmed Sow, ancien ministre des Mines de l’énergie et de l’eau qui, soupçonné de fraude par l’Union Européenne, était contraint à la démission. Plus tard, de lourds soupçons ont pesé sur la moralité de la gestion du projet Initiative Riz piloté par le premier ministre en personne et qui aurait englouti prés de quarante milliards de FCfa. Le discrédit est venu aussi de la facture de thé de onze millions de Diane Séméga et, pêle mêle, de l’échec des forums sur l’éducation, la corruption et le foncier. A ceux-ci, on pourrait ajouter, plus proche de nous, le bradage des terres de l’Office du Niger et le serveur de Sékou Diakité.
Mais le scandale est surtout venu du détournement au Fonds mondial, au préjudice de nombreux maliens malades, parfois entre la vie et mort. Oumar Ibrahim Touré l’ancien ministre de la santé dût démissionner. En presque cinq ans le gouvernement a été incapable de conduire à son terme le recensement à but électoral qui lui avait été confié et que dire, sur le front social, des grèves à répétitions dans tous les secteurs. Parfois même il a conduit le pays au bord de l’explosion avec la tentative d’adoption, à la hussarde, du projet de loi relatif au code de la famille et dans une moindre mesure celui concernant la peine de mort. Entre Air Cocaïne et blanchiment à outrance d’argent sale, ce gouvernement se devait d’être limogé. Pas démissionné, mais limogé. Le peuple attend la suite…
Baba Dembélé
Le Républicain 31/03/2011