Le pouvoir ne s’arrache pas. Il se donne par l’Eternel. Parole de Dioncounda Traoré. C’est ce qu’a oublié Oumar Mariko, l’éternel revanchard qui croyait en ses capacités à haranguer les foules et à diriger le Maliba. On se rappelle encore qu’à la veille du coup d’Etat qui a renversé le Général-président Amadou Toumani Touré, il était le premier à saluer cet acte, pourtant décrié par la Communauté internationale. Avec tambours et trompettes, il se glorifiait de la chute tragique d’ATT, laquelle a malheureusement conduit à la partition du pays.
Contre le FDR qui ne gobait pas cet acte «odieux» du Capitaine Sanogo, Oumar Mariko se croyait un messie avec celui qu’il qualifiait de nouvel «homme fort du pay». Mais, voilà qu’il a vite fait de déchanter avec la hache de sanctions que brandissaient la Communauté internationale, notamment la CEDEAO, l’Union Africaine et l’ONU
Se croyant robuste, il a tenté, avec ses alliés de la COPAM et autres, de tenir tête à cette Communauté internationale, ne sachant pas que c’est une machine infernale.
Et contre toutes attentes, il a organisé «sa Conférence nationale», au terme de laquelle il y a eu l’agression barbare du président de la République par intérim, Pr. Dioncounda Traoré.
Mais, le hic dans cette histoire, c’est qu’il a été très tôt lâché par le chef de la junte militaire, le Capitaine Sanogo, qui avait vite compris qu’il n’avait rien à gagner avec un homme rancunier qui ne cherche qu’à assouvir ses intérêts personnels et égoïstes au détriment du Grand Mali.
Lâché de toutes parts, Mariko a fini par se rabattre sur le Premier Ministre, Cheick Modibo Diarra, croyant que ce dernier était dupe et qu’il était apte à déstabiliser le président Dioncounda Traoré.
Mais, le voilà une fois encore lâché, surtout avec le retour triomphal de Dioncounda Traoré et la formation, sine die, d’un gouvernement d’union nationale, que d’aucuns qualifient de large ouverture. Quoiqu’il en soit, Oumar Mariko qui, à la veille du coup d’Etat, pensait qu’il était le mieux placé pour être Premier Ministre de la Transition, a été finalement mis à la touche.
Aujourd’hui, il n’a que ses yeux pour pleurer. Même si on sait qu’il a une grande gueule pour hurler, il ne pourra pas aller aussi loin que la pointe de ses pieds. A lui donc de composer avec le nouveau Gouvernement d’union nationale formé par Cheick Modibo Diarra sous l’égide du président Dioncounda, de faire allégeance au Prince de Kati ou de fermer sa gueule. Il en va de son honneur et de sa dignité, à moins qu’il ait l’ambition de mettre du feu à ce beau pays. Mais, là encore, le peuple malien l’a à l’œil !
Bruno LOMA
Le Progrès