GOUVERNEMENT D’IBK : Le ministre des Affaires étrangères rattrapé par son passé ?

Dans sa parution d’hier, le bihebdomadaire « l’Aube » a rappelé  qu’ « en avril 1994, une patrouille de l’armée était en mission  dans la zone de Fafa où elle tombe dans une embuscade tendue par des hommes armés. L’accrochage entre militaires Maliens et ces éléments armés qui seront identifiés plus tard comme étant des combattants du Fiaa, s’est soldé par un bilan très lourd des deux côtés. Fait troublant à l’époque, cette opération du Fiaa contre l’armée était, semble-t-il, dirigée par Zahabi lui-même. Celui-ci et certains de ses combattants seront alors pourchassés par des éléments des forces armées venus en renfort de Gao. Zahabi avait réussi, entre temps, à franchir la frontière mauritanienne et à disparaître pour de bon. Il ne fît sa réapparition que des années plus tard en France, avant d’atterrir en Haïti. Depuis cette époque, l’on a plus entendu parler de lui. Précision : ces évènements de Fafa ont eu lieu en un moment où la Primature était occupée par Ibrahim Boubacar Keïta.

Avant cette expédition à Fafa, son nom était cité dans un fait divers sanglant qui s’était déroulé à l’ex base aérienne, ici même à Bamako où certains ex combattants du Fiaa qui lui servaient de garde du corps ont kidnappé puis poignardé à mort un jeune du quartier Bagadadji (accusé d’avoir volé une somme importante d’argent). Ce fait divers avait tenu en haleine l’ensemble des services de sécurité de la capitale. Finalement, cette affaire fut étouffée pour des raisons politiques. Et, le mystère a enveloppé cette affaire qui pouvait écorner l’image de Zahabi.

A l’époque, le gouvernement du Mali avait lancé un mandat d’arrêt international contre Zahabi Ould Sidi Mohamed. Qu’est devenu ce mandat ? A-t-il été annulé ? Des réponses sont nécessaires pour que les Maliens puissent comprendre les raisons qui justifient le choix de Zahabi à la tête de la diplomatie malienne.

Avec son retour au pays et surtout sa nomination à la tête du département des affaires étrangères une certitude est désormais établie. Zahabi Ould Sidi Mohamed n’a désormais aucun souci à se faire ni pour son implication dans les évènements de Fafa, encore moins dans d’autres dossiers qui pourront le concerner ». Et si cela se confirme, il s’agira du premier désaveu pour le gouvernement d’IBK qui a clamé durant toute la campagne «  Tolérance Zéro ».

Par Abdoulaye Diakité

L’Indicateur du Renouveau