Dans une contribution qui nous est parvenue, l’ex-ministre et plusieurs fois candidat à l’élection présidentielle, Dramane Dembélé, rompt le silence et dénonce la stratégie de » pourrissement » érigée en mode de gestion du régime d’IBK. Nous vous proposons son texte en intégralité !
Le front social en ébullition, le tissu social se fissure. La case Mali est en train de se consumer. Indignons-nous? Et soyons des solutions et non des problèmes. Le Peuple malien ne mérite pas cela.
Monsieur le Président, voilà un paradoxe qui légitime la valorisation du régime des salaires au Mali à 50%. Le ratio recette fiscale-masse salariale doit être de 35%, selon la norme communautaire (un critère de convergence UEMOA). Aujourd’hui, nos recettes fiscales sont de
l’ordre de 1800 milliards de francs et la masse salariale au Mali oscille entre 400-500 milliards de francs.
Le Mali prétend être la 3ème économie de l’espace UEMOA avec un ratio de 31% alors que la première, la deuxième et même la quatrième économie sont légèrement au-dessus de 40%. Donc, ce critère de convergence de 35% n’est pas tenable. De l’analyse de la Loi des
finances 2019, le Groupe de Suivi Budgétaire au Mali a noté que : (i) Le crédit de paiement pour les salaires de la Fonction publique (sans le MDAC) s’élève à 369 756 505 000 F CFA, (ii) le budget pour le personnel du MDAC est de 103 708 334 000Fcfa, soit un total de 473 465
839 000 F CFA. Or, le total des dépenses en personnel renseigné se situent à 595 600 000 000 F CFA. En mettant en relation les lignes de crédits pour le personnel, nous notons une augmentation de plus de 120 milliards qui méritent une clarification dans un format
compréhensible. Au total, notre revenu fiscal est suffisant pour supporter la masse salariale que nous pouvons amener à 720 milliards (un ratio de 40%). Cela rapporté au 473 milliards affectés, on a une ressource additionnelle de 257 milliards, suffisante pour augmenter
nos salaires de 50% pour avoir un pacte de stabilité sociale sur 5 ans. Voilà une contribution au dialogue sociale sans prétention.
Monsieur le Président, sortons de cette rémanence de crise.
Monsieur le Président, encore si vous voulez entrer l’histoire, prenez en main vos dossiers. Le pourrissement comme méthode de gestion à toujours un effet boomerang à terme.
Un Touramankan peut et doit dire cela à un Simbo pour le Mali.
Dramane Dembélé
Le Front pour le Redressement
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