Gouvernance IBK: Les désillusions d’une vraie imposture

Qui n’a pas été séduit par ces mots d’IBK : « Pour l’honneur du Mali » et « La dignité des maliens » ? Après l’humiliante occupation de la partie septentrionale de notre nation, qui ne l’a pas cru ? A l’échelle du Mali, très peu de gens. Cependant, ceux qui avaient côtoyé de près l’homme, ne se faisaient guère d’illusions. L’IBK nouveau est une imposture et les changements qu’il promet ne sont qu’illusions. Un vieux routard de la politique nous avait dit : « On ne change pas à près de 70 ans » Il faut rendre à César ce qui est à César. Vieux diplomate, vous aviez eu raison.

Le Mali souillé Comment est-ce possible qu’un député analphabète de la pire espèce, spéculateur foncier, soi-disant propriétaire d’une agence immobilière puisse obtenir un marché public de constructions de logements sociaux ?

Et puis, sortir à la télévision publique pour raconter ses histoires d’amour propre. Au Mali, que fait-on des incompatibilités et des conflits d’intérêts ? Massa Allah !

Comment est-ce possible, nous répétons encore qu’un ministre Mamadou Igor Diarra, qu’on dit large dans la distribution aux gueux flagorneurs de leur pitance, puisse t-il installer famille et enfants au Canada et susciter un lobby pour promouvoir sa candidature au poste de premier ministre ? Si on méprise les systèmes éducatifs et de santé d’un pays, on ne devient pas ministre de ce pays. Un peu de décence cher ministre. Lui qui a approché IBK car sentant la moisson prête. Comment voulez-vous que nous sortions de l’ornière si tout se paie cash. Y compris les portefeuilles ministériels. Ce n’est pas le douanier, ministre Abdel K. Konaté ministre depuis la transition qui nous dira le contraire.

Il y a des gens atteints par le syndrome de larbin qui essaient de défendre Mamadou Igor Diarra. Pour ceux qui ne le savent pas, le syndrome du larbin est cette pathologie qui consiste pour un individu insignifiant à défendre les individus socialement plus importants que lui sur du faux. Malheureusement, pour le moment ce mal n’a point de remèdes. Le vieux Modibo Keita qu’on dit consensuel subit sans broncher les remises en cause de son autorité. Pitié. Sans sortir de son scandale d’engrais frelatés, Tréta souhaite devenir premier ministre pour, cette fois-ci, frelater le Mali tout entier. A bi ben (ça ira) C’est le Mali.

Comment est-ce possible qu’IBK puisse avoir fait appel à Ibrahim F Traoré comme directeur de cabinet. Les cadres du RPM et du Mali au Mali sont-ils si nuls ? Ou jusque parce qu’ils parlent le français petit nègre qu’IBK jette aux hégémonies. Quel complexe ? Quelle gratitude envers les cadres du RPM ? IBK, le Mali n’a pas besoin en ce moment précis de gros diplômés. Sans jalousie aucune. Nul ne nous impressionne. Nous venons des mêmes facultés. Notre Mali a surtout besoin d’honnêtes cadres et d’un honnête chef d’État.

Un avenir compliqué

Comment pourrions-nous gagner le combat de la démobilisation, du désarmement et de la réinsertion des anciens rebelles sans un minimum de vertu ?

Comment pouvons-nous éviter les frustrations et nos fautes du passé si le président de la république, pleurnicheur à la petite semaine, critique vis-à-vis de tous ceux qui ne pensent pas comme lui, est incapable de supporter la moindre critique.

Magassa, votre ex-secrétaire général à Paris, en dépit, de votre élection quasi assurée a eu raison de se séparer de vous. Cher président, cette mission vous dépasse, vous n’en pouvez plus, de grâce.

IBK, il y a des opposants qui font tout pour entrer au gouvernement. Une fois ministres, eux et leurs partis ne vous seront d’aucune utilité. Il faut préférer la critique à un accompagnement sournois.

La seule chose qui vaille cher président, c’est de bien gérer le Mali. Même si, vous faites un gouvernement de 120 ministres, tous ne participeront pas à la fête. Au contraire, les laissés pour compte s’agiteront davantage. Votre assurance tout risque, c’est la gestion irréprochable du pays. S’il vous plaît, déclarez publiquement vos biens.

Boubacar SOW, Correspondant en France du Journal Option

Source: Option

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