Le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, ne cache plus son ambition de fragiliser le monde des médias, reconnu comme le quatrième pouvoir de toute démocratie.
Pointant un doigt accusateur sur « des titres qui ne font aucun cadeau au gouvernement », lors de son grand oral devant le CNT, le 21 avril dernier, le Premier ministre voue aux gémonies nos organes de presse.
Le chef du gouvernement ne s’est pas arrêté là pour affaiblir les entreprises de presse. Il a déclaré récemment que l’Etat malien à payé, sur les trois dernières années, la somme de 606 millions de nos francs, au titre de l’aide publique à la presse. Alors que le ministre de l’Economie numérique et de la communication assurait quelques jours plutôt, que c’est à compter de 2018 que cette somme aurait été payée. Sauf que l’on peine pour le moment à voir les traces de cet argent.
Pour certains observateurs, cette communication du locataire de la primature n’a qu’un seul objectif, opposer les directeurs de publications et promoteurs des radios et télévisions qui se sont ainsi lancés dans des invectives pour voir clair dans la gestion ou la répartition de cet argent.
Faut-il signaler que la Direction de la communication de la primature ne cesse de mépriser royalement les organes de presse classiques, au profit de vidéomans et facebookers, l’on ne sait pour que intérêt stratégique. Si ce n’est de tuer à petit feu les entreprises de presses, qui paient pourtant des impôts à l’Etat et lutte à résorber le chômage… Il urge que le PM et ses conseillers en communication rectifient le tir avant qu’il ne soit trop tard.
Bruno D S