L’atelier s’inscrivait dans le cadre du renforcement des capacités des parlementaires de la CEDEAO en matière de contrôle dans le domaine de la sécurité et notamment en ce qui concerne les budgets alloués à la sécurité. Cette importante rencontre, présidée par le Pr Dioncounda Traoré, a également enregistré la présence de Mme l’Ambassadeur de Suisse au Mali, Muriel Berset Cohenn, du représentant du Directeur du DCAF, Jean Jacques Gacond, de celui du Président de l’ASSN, Boubacar N’Diaye et de celui du Président de l’UIP.
Plusieurs autres thèmes ont été abordés au cours des travaux. Il s’agit, entre autres, de la présentation du Guide du Parlement de la CEDEAO – DCAF pour les parlementaires ouest africains, dénommé «Contrôle parlementaire du secteur de la sécurité», de «Créer des alliances: les défis politiques du contrôle parlementaire du secteur de la sécurité» et de «Parlement et pouvoir de décision budgétaire: meilleures pratiques relative au budget de la sécurité».
Pour le Président de l’Assemblée nationale du Mali, l’atelier s’intègre dans une dynamique de réflexion et d’échanges au niveau régional visant à permettre aux Parlements de notre région de mieux maîtriser toutes les facettes du contrôle parlementaire du secteur de la sécurité. De nos jours, en effet, le terrorisme constitue un facteur aggravant l’insécurité dans nos pays. Les terroristes multiplient les actions commando, mettant en péril la libre circulation des personnes et des biens dans la région Afrique au Sud du Sahara. Dans cette logique, le représentant de l’UIP a indiqué que les évènements du Printemps arabe ont permis aux terroristes, constitués en réseaux, de consolider leurs équipements militaires pour sévir davantage et déstabiliser les Etats.
Autre facteur d’insécurité aux yeux du représentant de l’UIP, la recrudescence de la piraterie maritime dans le Golfe de Guinée, suite au développement de cette activité criminelle dans le Golfe d’Aden et dans l’Océan Indien. «Ainsi, en tant qu’élus, nous sommes et devons être les oreilles privilégiées des aspirations légitimes de nos populations, aspirations qu’elles espèrent voir se concrétiser et auxquelles nous sommes tenus de répondre, autant que faire se peut», a-t-il déclaré.
De son côté, le représentant du DCAF a expliqué qu’une des dimensions-clés dans l’amélioration du contrôle démocratique est le renforcement des capacités. C’est pourquoi, selon lui, cet atelier a abordé les importantes questions de comment renforcer l’habilité et l’autorité des Parlements, aux niveaux régional et national, dans le domaine de la paix et de la sécurité, l’importance du contrôle budgétaire dans le domaine de la défense et de la sécurité et la question du genre dans la bonne gouvernance de la sécurité.
Youssouf Diallo
Le 22 Septembre 30/11/2011