Le ministère des Affaires Étrangères et de l’Intégration régionale du Ghana a réagi aux accusations formulées par l’ancien président John Mahama, également candidat à la présidentielle qui doit se tenir en décembre 2024 sous la bannière du Congrès démocratique national (NDC).
Dans une publication datée du 7 août 2024 sur le site myjoyonline.com, John Mahama a déclaré que « les récentes déclarations et engagements du président Akufo-Addo avec le gouvernement américain ont provoqué une tension diplomatique entre le Ghana et le Burkina Faso ».
En réponse, le ministère des Affaires Étrangères a fermement rejeté ces allégations, affirmant qu’elles sont « totalement infondées et ne reposent sur aucune preuve substantielle ». Le ministère a souligné que, sous la direction du président Akufo-Addo, les efforts diplomatiques du Ghana ont toujours été axés sur le renforcement des relations respectueuses et constructives avec toutes les nations, y compris le Burkina Faso.
Le communiqué rappelle qu’une visite ministérielle au Burkina Faso en décembre 2022, suivie d’une visite du président ghanéen en 2023, a « renforcé l’engagement des deux pays frères à bâtir des liens de coopération plus solides dans tous les domaines ».
Le Ministère a également mis en avant plusieurs exemples de coopération entre les deux pays, notamment dans les domaines de la sécurité, de l’énergie et du commerce. « La coopération entre nos deux nations reste forte et productive », a affirmé le ministère, soulignant que le Ghana reste engagé à maintenir des relations diplomatiques cordiales et productives avec le Burkina Faso.
Le ministère a appelé à « se concentrer sur la construction de ponts et le renforcement des liens avec notre voisin, plutôt que de répandre des contrevérités qui sapent l’esprit de coopération internationale ».
En décembre 2022, lors du sommet USA-Afrique, le président Akuffo-Addo, lors d’une rencontre avec le secrétaire d’État américain Antony Blinken, avait déclaré que le sud du Burkina Faso hébergeait des mercenaires du groupe Wagner. Cette déclaration avait provoqué la réaction de Ouagadougou, qui avait convoqué l’ambassadeur du Ghana pour exprimer son indignation. Cinq mois plus tard, le chef de l’État ghanéen était rendu au Burkina Faso pour apaiser les tensions avec son « jeune frère », le capitaine Ibrahim Traoré.
AC/Sf/APA
source:diaspoction.fr