Les Partenaires Techniques et Financiers demandent au gouvernement plus d’engagement politique
Le Comité de pilotage du Programme Conjoint d’Appui à la GIRE a tenu sa 5ème réunion. Objectif : réorienter les activités du Programme sur la base des conclusions et recommandations de la mission d’évaluation à mi-parcours. C’était à l’hôtel Mandé, le 17 mai 2018, en présence du représentant du royaume des Pays Bas, de l’ambassadrice de Suède, du ministre de l’énergie et de l’eau du Mali, et du représentant de celui de la Guinée et de nombreux experts.
Selon le représentant de l’ambassadeur des Pays Bas, les questions essentielles aujourd’hui restent l’élaboration de stratégies, comment éviter les conflits et faire une architecture pour pouvoir bien traiter les problèmes. Il a indiqué qu’il serait bon de reconnaître les conflits actuels liés à la gestion de l’eau, les menaces y afférentes (environnement, les pollutions, les intérêts des politiques différents) pour y trouver des solutions. Pour lui, cette réunion doit pouvoir aussi déterminer le rôle des institutions. Il n’a pas manqué d’évoquer le manque d’engagement politique de nos autorités qui est parmi les maux qui influent sur la mise en œuvre des décisions. Et, au représentant de l’ambassade des Pays d’ajouter que la GIRE doit pouvoir prendre des décisions, espérant un engagement clair des autorités à la fin de 2018. Pour sa part l’ambassadrice de Suède dira qu’il faut rendre la participation des usagers plus efficace ; renforcer les capacités de tous les acteurs et de faire en sorte que la prise du Genre reste prioritaire. Elle a salué les résultats importants obtenus au Mali en 2017 et a mis en exergue l’importance du Comité de pilotage. Elle a indiqué également que la phase de réorientation en cours de la GIRE doit se faire d’une manière participative. Le ministre de l’énergie et de l’eau Malick Alfousseini a fait savoir que cette Gestion Intégrée en eau demeure un défi majeur du développement socio-économique et environnemental du Mali. Selon lui, ce défi s’affirme davantage avec la récurrence des déficits hydrologiques comme celui particulièrement critique de 2017. Il dira que le gouvernement a pris la juste mesure des conséquences d’une telle situation dans le contexte déjà difficile de résilience des populations après la grave crise de 2012. C’est pourquoi son ministère a initié des concertations et des réflexions avec tous les usagers de l’eau de la ressource en eau autour de la commission « Gestion des eaux des retenues des barrages de Sélingue et de Markala », a-t-il indiqué. Selon lui, les recommandations pertinentes de ces cadres de concertations, notamment l’interdiction des cultures de contre –saison a permis de circonscrire les effets désastreux de ce déficit. Il a saisi l’occasion pour saluer l’action du PCA- GIRE pour son intervention dans la zone d’épuration industrielle de Sotuba, notamment par d’importants investissements pour solutionner l’émission de gaz sulfureux particulièrement nocif pour la santé humaine, la vie des animaux et la préservation de l’écosystème. Il n’a pas manqué de souligner d’autres actions réussies par le PCA-GIRE, à savoir le renforcement des capacités techniques de la DNH, la Direction Générale du Laboratoire de Qualité d’Eau du Mali et la Direction Générale du Laboratoire de Qualité d’eau de la Guinée et leurs démembrements. Le ministre a indiqué que le processus de réorientation du programme est lancé. Il a fait savoir que son département, pour créer les conditions meilleures pour la mise en œuvre de la GIRE a entrepris la relecture de la politique nationale de l’eau qui sera assortie de 4 programmes nationaux de mise en œuvre dont le programme national de Gestion Intégrée des Ressources en Eau. Pour lui, il s’agira de définir une vision et de diversifier les sources de financement pour créer un cadre pérenne de la GIRE, en mettant l’accent sur la complémentarité et les synergies. Au nom du gouvernement du Mali, il a salué et remercié le Royaume des Pays Bas et la suède pour leur appui constant.
Fakara Faïnké