Le ministre de la Défense Sadio Camara fortement interpellé !
Le Mali apparaît comme un pays de plus en plus insécurisé nonobstant l’acquisition des matériels militaires de haute technologie. En effet, l’armée malienne est présentée comme l’une des mieux nanties à telle enseigne qu’elle se hisse à la troisième en Afrique de l’Ouest juste derrière le Nigeria et le Ghana. Mais la fuite des documents ultra secrets classifiés américains en Ukraine indexe la Turquie de s’être servie de notre pays pour l’achat des équipements militaires destinés à l’Ukraine en guerre contre la Russie. Faut-il conclure que des équipements militaires en destination de l’Ukraine ont réellement transité par Bamako d’abord ? La Turquie a-t-elle été loyale dans cette transaction ?
L’information a été largement diffusée sur les chaînes européennes. A Bamako, comme d’habitude, c’est motus et bouche cousue. Mais le silence ne résout pas tout le problème car il installe le doute dans l’esprit des Maliens. Selon le rapport classé, top secret, ayant fuité, la Turquie est présentée comme le catalyseur dans cette affaire qui a fait grand bruit dans le monde. L’auteur du délit a même été arrêté aux dernières informations. Il avait fait un extrait du rapport en l’exposant sur une plateforme de jeunes, fouillée et une partie publiée par le Washington Post, mais aussi authentifié par le FBI américain. Le même site indique que le nombre de morts russe a été démesurément augmenté dans sa guerre contre l’Ukraine pendant que, côté ukrainien, plus de 75.000 soldats ont été tués. Pire, le Pentagone émet des doutes sur une contre-offensive ukrainienne avec des arrières goûts d’échecs…, eu égard aux missiles balistiques défensifs déployés sur le terrain par les Russes qui ont construit des murs et creusé des tranchées de plusieurs kilomètres.
Selon nos informations, la citation du Mali aurait douché Moscou qui enquêterait sur le cas malien. Mais le ministre malien de la défense Sadio Camara, très estimé par le Kremlin, doit prouver la bonne foi de Bamako et démentir une telle information.
On se rappelle, déjà, Moscou était en froid avec le Mali suite à la vente des anciens MIG soviétiques au Pakistan, ensuite rachetés par Washington, sous des anciens régimes. Toute chose qui avait créé l’émoi chez notre partenaire russe qui avait refusé, dans un passé récent, toute vente d’appareils à l’armée malienne en guise de représailles. Si les convictions du Kremlin sont fondées, le Mali doit pouvoir situer la responsabilité d’une telle fioriture embarrassante.
Issiaka SIDIBÉ