Cette cérémonie est une grande étape dans la vie du projet. En effet, après la mise en œuvre du projet, suivie de son lancement technique intervenu le 16 novembre 2005 à Mopti, le transfert de la maitrise d’ouvrage déléguée est la concrétisation de la volonté politique du gouvernement du Mali pour un partenariat effectif Etat-Collectivités territoriales et bénéficiaires directs dans la dynamique de la gestion des ressources naturelles et de leur valorisation. Le PCVBG, dans sa conception, ambitionne : la création et la gestion des aires de conservation dans le gourma, le financement des initiatives locales de conservation ou de valorisation de la biodiversité, le renforcement des capacités communales et intercommunales pour la gestion des ressources biologiques du gourma, le renforcement des capacités des structures nationales.
Les activités de terrain transférées aux collectivités territoriales comprennent premièrement la composante 1(Appui à la mise en place et gestion des aires de conservation), deuxièmement la composante 2 (appui aux initiatives locales en matière de gestion de la biodiversité) et troisièmement la composante 3 (renforcement des capacités communales et intercommunales de gestion des ressources biologiques). Dans son allocution, le représentant du ministère de l’environnement et de l’assainissement s’est réjoui de la tenue d’un tel événement. « Le chemin a été long et semé d’embuches en raison du caractère novateur et ambitieux du projet, mais aussi plein d’enseignements. Assurément, le transfert de la maitrise d’ouvrage du projet conservation et valorisation de la biodiversité du gourma et des éléphants servira de sources d’inspiration pour le processus de transfert global des ressources naturelles aux collectivités sur l’ensemble du territoire national », a-t-il souligné.
Pour sa part, le président de ASSYHAR, Mohamed Youssouf, s’est dit conscient de l’enjeu des tâches qui leur sont confiées. « L’acte que nous venons de poser tout à l’heure est un symbole et une lourde tâche hautement significative pour nous élus du Gourma car il s’agit d’une innovation au Mali en matière de transfert des compétences dans le domaine de la gestion des ressources naturelles », a-t-il ajouté. Le représentant des partenaires techniques et financiers, Emmanuel Nikiema, s’est félicité de la complémentarité et de la synergie, conjointement développées avec la Banque Mondiale, par les partenaires suivants : le Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD), l’Union mondiale pour la Nature (UICN), l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique à Bamako, l’Autorité du Liptako-Gourma (ALG) et diverses ONG internationales comme Wild Fondation, Save the Elephant.
Madiassa Kaba Diakité, envoyé spécial à Douentza
Le Républicain 03/10/2011