Pour dénoncer l’insécurité, l’occupation des voies d’accès des logements, le manque d’infrastructures sociales, la sous-location de ces logements par des particuliers au niveau de ATT-Bougou, la fédération des associations bénéficiaires et demandeurs de logements sociaux, a animé une conférence de presse, le jeudi 27 janvier 2022 à la Cité des enfants.
Le président de la fédération des associations bénéficiaires et demandeurs de logements sociaux, Bourama Guimbala Siby a indiqué que les logements sociaux du Mali sont confrontés à beaucoup de problèmes tels que l’insécurité, l’occupation des voies d’accès, le manque d’infrastructures sociales de base et l’agression des équipements publics. Pour lui, l’insécurité est due à l’inoccupation des logements attribués en 2019 et, à la non-attribution des logements achevés. Et d’ajouter que ces logements constituent des nids de bandits, qui coupent le sommeil aux paisibles habitants.
Siby a félicité le département de la sécurité l’opérationnalisation du commissariat de N’Tabacoro, en le dotant du personnel et du matériel adéquat. S’agissant des voies d’accès aux logements, il estime qu’elles sont obstruées par endroits. « Nous sollicitons le concours du département pour ouvrir les passages. Nous notons un démarrage en dent de scie du bitumage des artères principales. Nous félicitons le département et l’O.M.H et nous leur demandons de continuer ces actions » a-t-il ajouté.
À la question relative aux infrastructures de base, il dira que les logements sont en manque d’écoles publiques, de marchés, de centres de santé et autres espaces de détente. « Nous demandons aux départements sectoriels d’inscrire la construction de ces infrastructures parmi leurs priorités. Nous comptons dans nos rangs un nombre important de demandeurs de logements sociaux, qui attendent impatiemment la publication de la liste des bénéficiaires de la deuxième tranche du programme des 12 566 logements. Nous souhaitons la publication de la liste dans un délai raisonnable ».
A l’en croire, la sous-location dans les logements sociaux est formellement interdite par les textes. Mais, pointe-t-il, « force est de reconnaître que 50% des logements sociaux sont en location. Notre ras-le-bol est que ce sont les pauvres qui sont logés et qui payent les maisons au profit des nantis à qui les logements ont été octroyés. Nous proposons ensuite un rallongement de la durée du paiement à 30 ans au lieu de 25 ans. Cela va réduire la mensualité à payer » a-t-il indiqué. Avant de demander la résolution rapide de la situation des demandeurs de logements de type F3 à qui on a attribué des logements de type F4. Sans oublier de réitérer leur soutien indéfectible à l’endroit du département concerné.
Abréhima GNISSAMA