L’absence d’attention des autorités aux conditions de vie des enseignants d’écoles privées posent d’énormes difficultés à ceux-ci. Ils sont victimes de plusieurs injustices de la part des promoteurs d’écoles, mais aussi de l’Etat malien. Absence de salaire fixe, pas de formations voire même de contrôle pédagogique. En s’intéressant aux conditions de vie de ces enseignants, on se rend compte que certains sont sans salaire depuis 6 mois et seuls les 3 premièrement mois de l’année sont soldés. Ils attendent impatiemment ces salaires dans des conditions précaires. Approchés, les promoteurs de ces établissements soutiennent tous la thèse du manque de soutien de l’Etat lequel traine avec le payement des subventions. Ces établissements privés pour bénéficier des élèves étatiques, sont souvent contraints de s’endetter auprès de certaines institutions financières pour satisfaire les créanciers qui sont les élèves mais aussi des fournisseurs. La situation économique de ces établissements qui dépendent en grande partie de l’Etat est déplorable puisqu’à la rentrée des classes, pour pouvoir servir les élèves en fournitures, c’est la croix et la bannière.
Mais, il faut aussi reconnaître d’une part le manque d’organisation de la plupart des promoteurs d’écoles dont on reproche à la plupart d’entre eux une gestion mafieuse des subventions qui sont versées par l’Etat. Du fait de l’absence de salaires réguliers, beaucoup d’établissements privés sont en manque de compétences, puisque celles-ci refusent de travailler à crédit. Et c’est l’un des facteurs des échecs massifs que nous enregistrons dans ces dernières années, puisqu’à défaut des enseignants qualifiés ces écoles se rabattent sur n’importe qui pour enseigner aux élèves.
Ousmane Daou
L’Indicateur du Renouveau
27 Août 2012