L’élection d’Ibrahim Boubacar Kéita (IBK) comme président de la République du Mali, il y a un an, est un choix regretté par beaucoup qui ont contribué à cela. Le candidat IBK, considéré comme « l’homme de la situation » pour remettre le pays sur le rail, après un coup d’Etat qui mis à genou le pays, ne fait que donner raison à ses détracteurs, qui « doutaient » de sa capacité à redresser la barre et redonner au Mali son image d’antan. Depuis son accession à la magistrature suprême, il roule pour ses propres intérêts et non pour ceux de la majorité du peuple malien.
Elu avec plus de 77 % de l’électorat malien, pour résoudre définitivement la question de rébellion qui sévit au nord du Mali depuis des années, résoudre les questions de délinquance financière, de favoritisme, d’injustice dans notre pays… l’homme semble oublier ces priorités de la population malienne. Son agissement fait croire qu’on est dans une dictature, d’où son penchant pour le dictateur Moussa Traoré, qu’il encense chaque fois que l’occasion se présente.
De son investiture à nos jours, le choix du peuple n’a pas mieux que son prédécesseur, accusé de tous les maux qu’a connus le Mali. « En un an, IBK a eu plus d’échos qu’ATT en 10 ans à cause de sa soif de paraître », précise un jeune leader politique.
Il a commencé, dès son arrivée à Koulouba, à écarter toute menace pour son pouvoir. Pour cela tous les moyens ont été déployés pour canaliser les putschistes 22 mars 2012. Après en avoir fini avec les putschistes, le président de la République s’est lancé dans des pratiques qui salissent davantage son image de sauveur de la République.
En plus de son implication dans les choix des candidats aux élections législatives, il a déçu son électorat en priorisant les membres de la famille dans la gestion des affaires de l’Etat, d’où la dénaturalisation de son slogan de campagne « Le Mali d’Abord » à « Ma famille d’Abord » par les opposants. En plus, l’homme s’est s’offert un Boeing à 20 milliards de F CFA contre tout attente de la population, à un moment critique de la situation économique du pays.
Apparemment, le choix du peuple semble oublier les priorités des 77 % de la population malienne. En attendant qu’il mette le pays au-dessus de sa personne, sa popularité ne fait que chuter au bénéfice du camp adverse.
Youssouf Coulibaly
Source: L’ Indicateur Du Renouveau 2014-08-12 23:44:55