Pour une gestion réussite de la Transition, le Conseil National pour le Salut du Peuple (CNSP), a initié des rencontres avec toutes les forces vives de la nation. Celles-ci, ont commencé depuis le week-end dernier, avec le M5-RFP, les familles fondatrices de Bamako, l’ancien Président du Mali, le général Moussa Traoré, les partis politiques de toutes tendances et les différentes composantes de la société civile
Conscient du rôle qu’il joue dans la recherche de la paix définitive au Mali, le CNSP a jugé nécessaire de rencontrer le Conseil supérieur de la diaspora malienne (CSDM). Cela à juste titre quand on connaît l’apport de la diaspora malienne (largement représentée au sein du CSDM) constitue une dans développement socio-politique de notre pays. C’est dans ce cadre que la CSDM a été reçu par le Directoire de la junte à l’état-major où est basé le CNSP. Cette rencontre menée dans la sérénité, a permis à ces jeunes officiers d’accueillir et d’écouter les propositions du CSDM, à travers son président Mohamed Chérif Haidara.
Condamnant le coup d’Etat, le président CSDM dira que « c’est avec espoir et confiance que nous assistons à cette nouvelle page de l’histoire du Mali ». Mohamed Chérif Haidara a aussi reconnu, tous les points négociés avec lBK, qui, malheureusement n’ont pas abouti. Et le président du CSDM d’ajouter que le CNSP doit se focaliser sur le caractère inclusif des échanges visant à mettre en forme la Transition : « J’ai trouvé des officiers qui se soucient de l’avenir et du devenir du Mali. Ils ont souhaité que la Diaspora leur dise comment avoir un Mali avec des Institutions fortes » a-t-il expliqué.
Tout en reconnaissant la légitimité du combat du M5-RFP, le CSDM souhaitait une accalmie pacifique à travers le dialogue. La situation qui prévaut depuis le mardi 18 Août, suite à la prise du pouvoir par des officiers supérieurs de l’armée, oblige tous les Maliens à se concerter et à se rassembler pour jeter des pistes de solutions vers une transition sérieuse et réussie.
De l’avis du CSDM, une Transition doit répondre aux exigences de nos partenaires bilatéraux et multilatéraux, même s’il faut solliciter une prolongation par rapport à la durée fixée par ces derniers.
Le président du CSDM a aussi souhaité qu’une éventuelle Charte de la Transition soit incluse dans notre Constitution. Mohamed Chérif Haidara a estimé que c’est un devoir pour tous les maliens de les accompagner, afin de construire un Mali indivisible, unifié, émergent et laïc.
« Il faut éviter de bâcler la Transition à venir et des conseils judicieux ont été donnés au CNSP de la part du CSDM ». Faisant allusion au régime des présidents Modibo Keita avec l’US-RDA, Moussa Traoré avec l’UDPM, Alpha Oumar Konaré avec l’ADEMA, Amadou Toumani Touré avec un large consensus autour du PDES et Ibrahim Boubacar Keita avec le RPM, le président du CSDM a regretté que le Mali a toujours été géré par des familles politiques.
Rappelons qu’au début de cette grave crise que traverse notre, le CSDM n’a pas cessé de s’impliquer. Cette faitière de la diaspora, a pesé de tout son poids dans la bonne marche du pays. Et cela, au regard de plusieurs actes qui ont été posés, allant de la décrispation politique entre lBK déclaré élu et son challenger Soumaila Cissé. Celui-ci avait farouchement contesté le verdict de ManassaDanioko.
Toujours, dans la même dynamique, le CSDM avait contribué à retarder l’explosion politico-institutionnelle que le Mali connait aujourd’hui, C’est pourquoi, il avait sollicité et obtenu le report des législatives sous SoumeylouBoubeyeMaiga.
Egalement, par rapport au DNI (Dialogue National Inclusif), le CSDM a fait des pertinentes propositions. Il a tiré la sonnette d’alarme contre le bricolage électoral visant à imposer une personne à la tête de l’Assemblée nationale.
Diakalia M Dembélé