Le nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports a pour nom désormais Arouna Modibo Touré dit ‘’ Papou’’ pour les uns et ‘’Jack Bauer’’ pour les autres. L’ancien ministre de l’Economie numérique et de la Communication, nommé le 5 mai dernier a la lourde et haletante tâche de mettre fin à la crise qui secoue le sport malien et plus particulièrement le football malien empêtré dans une crise depuis le 10 janvier 2015. Si on se réfère aux succès enregistrés lors de ses passages à l’ANPE, au PMU-Mali et au ministère de l’économie numérique et de la communication, les acteurs sportifs comptent beaucoup sur le natif de Bozola pour mettre fin à la crise aigue.
S’il y a une nomination d’un ministre de la Jeunesse et des sports qui se trouve bien accueillie par les acteurs sportifs et l’ensemble des journalistes sportifs dans le contexte actuel de crise aigue au sein de plusieurs fédérations et particulièrement celle du football, c’est sans doute celui de Arouna Modibo Touré. Un véritable gros atout que le nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports devra s’appuyer pour réussir sa mission régalienne et républicaine. Pour cela il ne devra pas tomber dans les mêmes erreurs que son prédécesseur, Jean Claude Sidibé, qui est allé jusqu’à s’immiscer dans la gestion des affaires courantes du comité de normalisation en empêchant l’organisation du championnat national le 9 février 2019 conformément à la sentence du tribunal arbitral du sport du 15 novembre 2018. Conséquence, le championnat ne peut plus se jouer pour cette saison 2018-2019 si on se réfère au nouveau calendrier de la CAF qui intime à toutes les fédérations affiliées à l’instance du football africain de clôturer leurs championnats nationaux respectifs d’ici le 31 Mai 2019. Par conséquence l’ouverture des nouvelles saisons sont désormais fixées au mois d’Août 2019. Il s’agira pour le nouveau ministre de proposer un accord sportif aux deux camps sur la base de la sentence du 15 novembre 2018 en vue la mise en place un bureau consensuel autour du camp majoritaire afin de parvenir à un comité exécutif de la fédération malienne de football. Une fois cet accord sportif accepté et signé des deux camps, il ne restera qu’au CONOR de valider cela lors de l’assemblée générale ordinaire prévue le 15 juin prochain conformément aux articles 29, 30, 31, 32 et 34. A défaut du championnat national, il est impérieux voire obligatoire de jouer la coupe du Mali qui sera placée sous le signe de la réconciliation et des retrouvailles entre tous les acteurs sportifs avec une finale autour du président de la république, Son Excellence, Ibrahim Boubacar Keita le 4 septembre ou le 22 septembre prochain. Quant au nombre d’équipes devant jouer le championnat national l’année prochaine, saison 2019-2020, le soin sera laissé au nouveau bureau consensuel de maintenir les 23 équipes voir plus. Au vu de l’unanimité autour de la personnalité du ministre Touré, on ne voit pas ce qui va empêcher les acteurs sportifs de se retrouver pour le bonheur des amateurs du ballon rond.
Sadou Bocoum
La Mutation