Car il intervient au moment où la neutralité de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali (Minusma) sur le terrain est sérieusement mise en cause. Les conséquences sont là et palpables. Aujourd’hui, la Minusma est défiée par les différents mouvements sur le terrain qui violent, en plein jour, l’accord de cessez-le-feu négocié par le Président de la Mauritanie.
Alors question : la médiation internationale parviendra-t-elle à trouver le juste milieu pour remettre la mission en confiance avec les différents acteurs sur le terrain? En tout cas, au-delà de l’Etat Mali dont l’avenir politique en tant qu’Etat un et indivisible se jouera une fois de plus lors de cette rencontre extraordinaire, le succès de la Mission de la communauté internationale au Mali y en dépend.
Et un éventuel faux pas de sa part sera, sans doute, la goutte d’eau « de trop » qui renversera la vase. Surtout quand on sait que chacune des parties la voit, aujourd’hui, comme étant le défenseur de l’autre. C’est donc une rencontre de tous les dangers où aucune des parties ne doit absolument sentir une quelconque partialité de la médiation internationale.
Et puis qu’il est question de gel de position des différentes parties, elle doit être équitable dans ses décisions et les appliquer à la lettre sur le terrain. Le salut du Mali et la réussite de la mission onusienne au Mali passe sûrement par là. Et tout autrement comportement ou complaisance de sa part compromettra sérieusement et définitivement la paix au Mali et dans la sous-région.
Youssouf Z KEITA
Source: Le Républicain-Mali 2015-02-03 01:10:08