En refusant de quitter le pouvoir après sa défaite électorale, Laurent Koudou Guiawily Gbagbo et ses acolytes ne nourrissent d’autre ambition que de replonger la Côte d’Ivoire dans une nouvelle guerre civile.
Le jeudi 16 décembre, des soldats inféodés ont tiré sur leurs frères et sœurs, et cela, rien que pour faire plaisir à un « Satan » répondant au nom de Laurent Gbagbo. L’ancien Chef d’Etat ivoirien, qui avait pourtant signé tous les accords de paix avant de les renier, vient de passer à la vitesse supérieure. Des enfants qui ont manifesté dans les rues d’Abidjan et d’autres grandes villes, ont été tués par balles réelles par des soldats inconscients, inféodés et irréfléchis. Le seul « crime » de ces protestataires, c’est d’avoir exigé le respect des urnes qui ont donné le candidat du RHDP, Alassane D. Ouattara, vainqueur avec plus 54,1% contre 45,9%.
Laurent Gbagbo réussira-t-il son pari, de conserver le pouvoir contre la volonté du peuple ivoirien et du monde entier ?
La répression de la journée du jeudi dernier fait penser à cette barbarie exercée sur des Ivoiriens lors des évènements de mars 2004 où Laurent Gbagbo avait réussi à freiner l’élan des citoyens qui réclamaient son départ. Il avait réussi ce coup avec l’aide de l’armée conduite, à l’époque, par Mathias Doué, un Général qui avait « remis sa vie » entre les mains de Laurent Gbagbo qui l’avait finalement trahi. Depuis ce mois de mars 2004, la ville d’Abidjan n’a plus souffert de combats violents.
N’eut été l’aide de certains de ses proches, le Général Mathias Doué qui, en son temps, avait pourtant sauvé Laurent Gbagbo d’un coup d’Etat, ne serait pas vivant aujourd’hui, car Laurent Gbagbo avait tout planifié pour l’éliminer. Le spécialiste des assassinats en Côte d’Ivoire (Gbagbo) va-t-il résister pendant longtemps ? Va-t-il continuer à bénéficier du soutien d’une armée qui semble aujourd’hui divisée, en tout cas, si l’on se réfère aux propos (d’ailleurs contradictoires) en provenance de la capitale économique ivoirienne, Abidjan ?
L’ONU, l’UA, l’UE, la CEDEAO, la France et les Etats-Unis ne sont- ils pas comptables de ce qui se passe actuellement en Côte d’Ivoire ?
La question a tout son sens. Ce qui est sûr, c’est que la Côte d’Ivoire n’a pas besoin d’une nouvelle guerre civile. Pour leurs seuls intérêts, Gbagbo et ses complices sont en train de bafouer l’intérêt général du pays, et cela, sous le regard de l’opinion internationale. Et que dire de ces personnes zélées qui continuent de soutenir aveuglément un homme qui fait semblant de les aimer, alors qu’au fond, c’est tout le contraire ? Et comment comprendre que Gbagbo tienne mordicus à réclamer une victoire qu’il n’a pas acquise ? En fait, sa logique est claire : « Chers Ivoiriens, avant que vous ne voyiez clair, je vous tue et je continuerais à vous tuer jusqu’à ce que vous renonciez ».
Le nombre de morts de la journée du jeudi 16 décembre, qui tourne entre 4 et plus de 30 personnes, avec plus de 100 blessés, démontrent suffisamment que contrairement aux propos qu’il tient en permanence, Laurent Gbagbo n’aime pas la Côte d’Ivoire. Existe-t-il d’ailleurs une grande différence entre Laurent Gbagbo et Adolf Hitler ? Certainement non, car sa façon de gouverner démontre qu’il est même pire que cet ancien chef de guerre allemand.
Sinon, pourquoi ouvrir le feu sur des manifestants à mains nues ? Mais un fêlé animé d’un zèle extrême, qui n’accorde d’importance qu’à lui seul, n’éprouve pas le besoin de considérer la vie des siens, encore moins celle des autres. Mais dans cette situation, l’armée semble être la principale accusée. En fait, si l’on pense au déroulement actuel des choses, le coupable, ce n’est pas Laurent Gbagbo.
Des milices libériennes et angolaises seraient venues en renfort aux soldats encore restés fidèles à Laurent Gbagbo, notamment les Généraux Philippe Mangouh et Charles Dogo de la Garde nationale, dont les éléments auraient été les principaux acteurs de la tuerie du jeudi 16 décembre. Des milices probablement venues du Libéria et de l’Angola, ainsi que des soldats irresponsables et inconscients ont tiré à bout portant sur des manifestants désarmés qui marchaient sur la RTI. Ce jeudi-là, Abidjan a connu une véritable journée de guerre.
Les Ivoiriens en ont assez des mensonges de Gbagbo et de ses complices. Que feront alors la CEDEAO, l’Union Africaine, l’Union Européenne, l’ONU, la France et les Etats-Unis ? Vont-ils rester les mains croisées, face à la situation qui prévaut actuellement en Côte d’Ivoire ? Il est grand temps qu’une réaction urgente contrecarre les velléités d’un Satan incarné en assassin. Aujourd’hui, les Ivoiriens ont besoin de Goodluck Jonathan, de Blaise Compaoré, de Ban Ki-Moon, de Nicolas Sarkozy, de Barrack Obama…Ils doivent réagir à temps pour sauver la Côte d’Ivoire, avant qu’il ne soit trop tard.
Par Zhao Ahmed A. Bamba
Le Coq Cocorico 23/12/2010