Une attaque terroriste a visé un local des collaborateurs de la Mission multidimensionnelle intégrée pour la stabilisation au Mali (Minusma), non loin du bar « Petit Dogon », situé au 8e Quartier de Gao, dans la soirée de lundi 12 novembre. Selon les informations, il y a eu 3 morts parmi les civils et plusieurs blessés. L’attaque a été revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans. Ce qui a poussé les autorités à reporter les concertations régionales prévues pour démarrer hier mardi.
« Nous avons trois morts, tous des civils, les expatriés on ne sait pas comment est leur situation ça doit se trouver avec les forces de sécurité », a indiqué Issa Boncana Touré, président de la Fédération des organisations de la société civile de Gao. Les assaillants ont visé un local des collaborateurs de la Minusma, chargés du déminage. En plus des 3 morts, on dénombre une quinzaine des blessés selon une source locale.
« Au mauvais endroit au mauvais moment »
« Les premières victimes étaient deux personnes qui conduisaient leurs motos, elles étaient arrivées au mauvais moment et mauvais endroit », ajoute un membre du Conseil régional des jeunes de Gao. « Selon mes informations toutes les victimes sont des civiles, peut-être il y avait eu des blessés parmi les collaborateurs de la Minusma. D’autres personnes se trouvant dans les alentours ont également été touchées par l’attentat », souligne-t-il.
Le principal groupe terroriste dans la zone, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, dirigé par le Malien Iyad Ag Ghaly, a revendiqué l’attaque au moment où la mise en œuvre de l’accord Gao et l’épineuse question du découpage administratif sont dans tous les esprits.
Concertations régionales reportées
Dans la ville de Gao, à l’instar des autres localités du Mali, il devait y avoir le début des concertations régionales. Mais avant même cet incident, la société civile de la région avait annoncé son boycott. « A cause d’un problème de quota de délégués des différentes zones de la région.
« Je ne pense pas qu’il ait un lien entre le boycott des concertations régionales sur le découpage et l’attentat survenu lundi soir », indique une autre source. Mais pour Issa B. Touré c’est l’attaque de lundi soir qui a poussé l’administration à reporter l’activité. Selon lui, avant l’attentat de lundi soir, « il y avait la décision que ça n’allaient pas se tenir ».
Et d’évoquer la raison : « Certaines organisations de la société civile et la Plateforme ont demandé à qu’elles ne soient pas tenues ici parce qu’il n’y pas eu des concertations communales ».
- M.