Le 5 avril 2012, des éléments armés, dont certains cagoulés, avaient encerclé le siège du consulat d’Algérie à Gao, au nord du Mali, et enlevé sept diplomates algériens, dont le consul. Le siège de la représentation consulaire a été occupé par des éléments du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) qui avait, par la suite, revendiqué cet enlèvement.
La ville de Gao, comme le reste du nord du Mali, venait de tomber entre les mains du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) aidé, dans ses combats contre l’armée malienne, par le Mujao et Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI), avant que ces organisations terroristes ne se retournent contre le MNLA une fois que l’armée malienne eut quitté le nord de ce pays. Les auteurs de cet enlèvement ont, rappelle-t-on, exigé le paiement d’une rançon et la libération de «djihadistes» détenus par l’Algérie en contrepartie de la libération des diplomates algériens. Des conditions refusées par l’Algérie par respect au principe de non- négociation avec les terroristes.
Le mouvement Ançar Eddine avait essayé d’obtenir la libération des sept diplomates mais seuls trois d’entre eux ont été libérés. Quatre des otages se trouvaient toujours entre les mains de leurs ravisseurs qui ont relancé leurs revendications, une nouvelle fois refusées par l’Algérie. Le Mujao a, ensuite, et pour faire pression sur l’Etat algérien, annoncé l’exécution de l’un des quatre otages. Cependant, aucune image n’a été diffusée prouvant que cette exécution a eu lieu.
Ce qui suscite encore l’espoir de libération de l’ensemble des otages. Le Mujao a, quelque temps après, diffusé de nouvelles images, montant trois des quatre diplomates toujours otages de cette organisation. Est arrivée ensuite l’offensive militaire menée par l’armée française et les armées de quelques pays africains contre les groupes «djihadistes» sévissant au nord du Mali. Fuyant cette offensive, les organisations terroristes se sont déplacées, emmenant avec eux les otages. Le ministère algérien des Affaires étrangères avait, récemment, annoncé que «les diplomates sont toujours en vie», souhaitant leur libération dans les meilleurs délais.
M. A.
(Le Temps (al) 05/04/14)