Gabon:Audit d’État, plus de 400 milliards ont été détournés en dix ans, Ali Bongo jette deux patrons

Pris dans les mailles des filets d’un confrère apprend que près d’une centaine d’entreprises seraient dans le viseur de l’Etat et certaines d’entre elles contraintes de fait à l’arrêt leurs travaux sur certains chantiers entrepris par le nouveau régime, comme observé depuis quelques mois. Pour se défendre, certains de ces derniers font courir la rumeur de l’insolvabilité simplement parce qu’ils n’en profitent plus.

En effet, les enquêtes en cours ont engendré le blocage des paiements de l’Etat au 31 décembre, le temps d’éplucher pendant près de six mois les livres de compte du Trésor public, remontant parfois jusque 10 à 15 ans en arrière, Ali Bongo Rechercher Ali Bongo étant au pouvoir depuis 2009 et les pratiques de vol systématique de l’argent de l’Etat sur les marchés publics Rechercher marchés publics étant légions depuis l’époque de son père.

A en croire le patron de la DGCRCP, Jean-Fidèle Otandault, les enquêteurs ont découvert entre autre que le matériel informatique était parfois facturé trois à quatre fois le prix du marché aux administrations et que pendant dix ans, une ligne annuelle d’investissements de 50 milliards FCFA destinée aux provinces s’est massivement évaporée. «Sur les 500 milliards (762 millions EUR), plus de 400 milliards ont été détournés en dix ans» indique la DGCRCP.

Ou, encore, un marché colossal de travaux public de 300 milliards FCFA (457 millions EUR) passé de gré à gré, sans appel d’offres. L’audit a également mis au jour un système d’entreprises prête-nom, créées par des proches ou des parents de fonctionnaires qui leur attribuaient des marchés publics Rechercher marchés publics et les réglaient sans que les travaux soient exécutés, ou les prestations fournies.

Nous apprenons que des procédures disciplinaires vont viser sous peu des agents de l’État.

Face au ras le bol du constat d’un tiers des foyers gabonais qui survivent dans le dénuement et que les infrastructures de base, routes, eau, électricité, nécessitent des investissements, le président Bongo lesté par pourfendeurs épinglés par l’audit, aurait donné instruction pour que s’accélère les procédures.

Selon nos informations, deux d’entre eux auraient tenté il y a deux semaines, de demander une audience au président Bongo pour négocier. Ce dernier, déterminé, aurait refusé d’un trait apprend t-on de source du patronat gabonais. L’attitude du chef de l’État aurait démotivé d’autres ayant eu la même idée apprend t-on également.

Nous apprenons également qu’un mot d’ordre circulerait au sein de l’équipe gouvernementale. Quiconque serait pris à tenter d’arranger un dossier, serait démis systématiquement de ses fonctions.

La DGCRCP indique également que désormais l’État souhaite régler uniquement la « bonne dépense », pas la mauvaise invitant également certain entrepreneur à revoir à la baisse certaines factures.

Notons que le budget 2014 s’élève à 3.000 milliards francs CFA (4,57 milliards d’euros) pour une population de 1,6 million d’habitants.

Reste désormais à savoir si ce net changement de Cap, instauré par Ali Bongo Rechercher Ali Bongo et qui sans nul doute ne semblerait convenir à certains, serait à l’origine des récentes campagnes de presse orchestrées à charge contre lui depuis l’occident, comme la plus récente via la lettre du continent où ce dernier se voyait traité de « camelot » suscitant en réaction, l’indignation de diplomates sur place (voir article).

A suivre…
LEKE Dimitri

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