Soulagement pour la Force conjointe des pays du G5-Sahel avec le déblocage de la somme de 50 millions d’euros par l’Union européenne en soutien. Mais à peine disponibles, des divergences sont apparues.
Pour le volet sécuritaire, l’Union européenne poursuit son engagement en faveur dans le Sahel. Grâce à un appui d’un montant de 50 millions d’euros à la Force conjointe du G5 Sahel, l’UE booste le financement de la lutte contre le terrorisme.
Avec cet appui de l’UE, certains parlent de sa volonté de soutenir de façon réactive et efficace ses partenaires du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Burkina Faso et du Tchad.
Que peut apporter un tel appui pour lutter contre le trafic de drogue et d’êtres humains, contribuer au rétablissement de l’autorité de l’Etat et au retour des personnes déplacées et des réfugiés, faciliter les opérations humanitaires et la livraison de l’aide aux populations affectées et contribuer à la mise en œuvre d’actions de développement au Sahel ? Ici, tout le monde est unanime que les défis sont immenses et dépassent largement les capacités des pays membres du G5-Sahel.
D’autres fondent un grand optimisme dans la mesure où grâce à cet appui, financé au titre de la Facilité africaine de paix, l’Union européenne contribue au déploiement et au renforcement de la Force conjointe. Pratiquement, il verra la fourniture d’infrastructures, de certains moyens de transport et de communication ainsi que de capacités logistiques et de protection.
Cependant, d’autres langues font remarquer que ce soutien de 50 millions d’euros en faveur de l’action des pays du G5-Sahel n’est que de la publicité. Puisque d’ores et déjà, il été annoncé par l’UE en juin 2017 à l’occasion de la participation de la Haute représentante/vice-présidente Federica Mogherini au sommet du G5-Sahel à Bamako.
Difficulté et non des moindres, au sein même des pays du G5-Sahel, il y a des divergences sur la destination des fonds. Certains estiment que la somme disponible aidera mieux les pays du Sahel dans le développement que d’injecter cela strictement dans le secteur sécuritaire. Pourquoi ne pas investir dans la lutte contre la famine qui menace une bonne partie du Sahel ?
A. M. C.