Le président français, qui s’est rapidement rendu sur les lieux du drame, s’est ému de l' »exceptionnelle barbarie » de l’attaque, et appelé à « l’unité nationale ». C’est l’attentat le plus meurtrier commis en France depuis au moins 40 ans.
Le sort et l’identité des auteurs de la fusillade n’étaient pas connus à la mi-journée. Selon des témoins cités de source policière, ils ont crié « nous avons vengé le prophète! » avant de réussir à prendre la fuite dans Paris.
M. Hollande a convoqué une réunion ministérielle de crise à l’Elysée, à 14h00. Le Premier ministre Manuel Valls a décidé de relever le plan antiterroriste Vigipirate au niveau « alerte attentats », le plus élevé possible.
Piéton percuté
Selon une source proche de l’enquête, l’attaque s’est déroulée « vers 11h30 » , lorsque « deux hommes armés d’une Kalachnikov et d’un lance-roquette, ont fait irruption au siège du journal » Charlie Hebdo, dans le centre de la capitale. « Un échange de feu a eu lieu avec les forces de l’ordre », a-t-elle déclaré.
En quittant les lieux, les deux agresseurs ont blessé par balle un policier. Ils ont ensuite braqué un automobiliste dans le nord-est de Paris et percuté un piéton.
Coups de feu
« J’ai entendu des coups de feu, j’ai vu des gars cagoulés qui sont partis en voiture », a déclaré à l’AFP Michel Goldenberg, un voisin qui a son bureau dans la même rue que Charlie Hebdo, dans le 11e arrondissement de Paris. Un autre voisin, Bruno Leveillé, a raconté avoir entendu « une trentaine de coups de feu pendant une dizaine de minutes ».
Sans que l’on sache s’il y a un lien avec cette attaque, « Charlie Hebdo »a fait la Une de son dernier numéro paru ce mercredi sur la sortie de « Soumission », nouveau roman controversé de l’écrivain Michel Houellebecq, un des auteurs français les plus connus à l’étranger.
(ats / 07.01.2015 1407.01.2015 14h29)