Lors d’une assemblée générale tenue le lundi 27 octobre 20124, le bureau exécutif de l’UNTM a informé ses militants sur les dernières évolutions de la négociation avec le gouvernement. Tout en reconnaissant les efforts du gouvernement, ses responsables ont tenu à réaffirmer leur détermination à aller en grève à partir de demain si les autorités n’interviendront pas avec des contrepropositions pertinentes avant la fin de la journée d’hier
«A ce jour, on peut considérer que les 12 points de revendication de l’an 2011 sont en voie de l’extinction, pourvu que le chronogramme de réalisation des accords soit respecté. On peut donc à ce jour estimer qu’il y a des accords sur les points de revendication à condition que le gouvernement respecte ses engagement », a expliqué le secrétaire général de l’UNTM, Yacouba Katilé. Il a précisé la persistance de points de discorde, notamment le relèvement significatif du taux de la valeur d’indice, la diminution du taux de l’impôt sur les traitements et salaires (ITS), le salaire minimal interprofessionnel garanti, la baisse des tarifs d’eau et d’électricité conformément à l’accord signé en juillet 2007 et l’augmentation du taux des allocations familiales « malgré quelques avancées ».
Deux points de désaccord
M Katilé a alors expliqué que concernant les allocations familiales, les dernières prétentions de l’UNTM sont de 6000 FCFA pour les indicateurs majeurs, 4000FCFA pour les moyens et 3500 par enfant. Le gouvernement propose une augmentation de 1500 FCFA à 3000 FCFA par enfant. Sur le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), l’UNTM cherche en dernière prétention 40 000FCFA dont 35 000FCFA pour 2014 auxquels s’ajouteront 5 000 au courant 2015. Le gouvernement propose 35 000 une fois pour toutes. Rappelons que le SMIG actuel est de 28 447 FCFA. Au sujet de l’Impôt sur les traitements et salaires (ITS), le gouvernement n’a pas fait de proposition par rapport aux catégories de salaires, mais consent une réduction de 5% du montant global que rapporte l’ITS au budget national soit 65 milliards FCFA depuis trois ans.
Le parton de l’UNTM a déploré un rejet du gouvernement sur l’augmentation de la valeur du point d’indice en refusant la contreproposition de 600FCFA que cherchent les travailleurs. De même que les tarifs d’eau et d’électricité où les syndicalistes exigent l’annulation pure et simple de la hausse des prix de tarif. «Sans contre propositions pertinentes, le préavis de grève de 72 heures sera mise en application et avec sérénité », a conclu Yacouba Katilé.
Maliki Diallo
Source: L’Indicateur Du Renouveau 2014-10-28 22:13:38