Les travailleurs du Centre international de conférence de Bamako ont tenu le mercredi 28 décembre 2016 une assemblée générale pour dénoncer leur condition de travail et menacer d’empêcher la tenue de cette rencontre internationale. Un autre front qui s’ajoute aux mouvements annoncés des magistrats et des enseignants.
Le secrétaire général du syndicat des travailleurs du Cicb, Abdoulaye Bouaré, a rappelé que le Centre est fermé pour 30 mois. Pendant cette période, se plaint-il, il n’y a aucune garantie de paiement de leurs salaires pendant cette période.
Cela, malgré leurs différentes démarches administratives. Pour lui, il y a une mauvaise volonté de la part du gouvernement de payer cette période de cessation de travail.
«La tenue du sommet Afrique-France au Cicb devrait être une occasion d’épanouissement pour nous. A défaut, nous ne devrons pas être martyrisés.Car, nous ne sommes pas demandeurs de l’organisation dudit sommet encore moins de la fermeture du Centre. Mais après l’adresse des correspondances au ministère de tutelle, puis celle de l’Economie et des Finances en passant par le ministère de la Fonction publique, nous n’avons aucune assurance pour le paiement de nos salaires pendant le reste des 24 mois. Un conseiller nous a confié que cette affaire n’est pas facile à gérer et que le paiement du mois de décembre 2016 est incertain. A fortiori les salaires de 2017 et 2018. Sans nos salaires, il n’y aura pas de sommet», ont-ils déclaré.
Car, explique Bouaré, les 200 millions FCFA environs, équivalant à 2 ans de salaires du personnel, sont infimes par rapport aux 5 milliards donnés pour l’entretien des fleurs et gazons du Cicb. D’où la colère de l’assemblée.
En tout cas, ils insistent : « sans nos salaires, il va falloir marcher sur nos corps pour tenir ce sommet Afrique- France. » Un autre front qui s’ajoute aux mouvements annoncés des magistrats et des enseignants. Le Syndicat autonome de la magistrature dans a notifié un préavis de grève au ministre du Travail du 9 au 17 janvier 2017. Dans la même période, 7 syndicats d’enseignement fondamental menacent en grève. Comme quoi, les mouvements sociaux risquent d’affecter la mobilisation pour le sommet Afrique-France.
M D