Au cours de sa rencontre du mercredi 16 janvier 2019 avec une délégation de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), conduite par son secrétaire général, Yacouba Katilé, le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga a annoncé le report de la conférence sociale sur laquelle le gouvernement comptait pour la résolution des crises sociales. Cette décision du Premier ministre traduit son affaiblissement dans le bras de fer qu’il avait, lui-même, engagé avec l’UNTM, depuis plusieurs semaines.
Pour échanger sur les points de revendication de l’UNTM afin de trouver des solutions, le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga a rencontré, à sa demande, le mercredi 16 janvier 2019, une délégation de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), conduite par son secrétaire général, Yacouba Katilé.
Au cours de cette rencontre, le chef du gouvernement a annoncé à la délégation de l’UNTM le report de la conférence sociale que l’UNTM avait prévue de boycotter si ses revendications n’étaient pas satisfaites avant. Cette décision de Soumeylou Boubèye Maïga traduit son affaiblissement dans le bras de fer qu’il avait, lui-même, engagé avec l’UNTM, depuis plusieurs semaines.
En effet, le gouvernement était resté sourd aux appels de lUNTM pour des discussions autour des points de revendication de la centrale syndicale poussant la centrale syndicale à déclencher une grève de 72 h, les 9, 10 et 11 janvier dernier, qui avait paralysé le fonctionnement du pays.
C’est après avoir constaté la force de frappe de l’UNTM à travers sa dernière grève de 72 h que le Premier ministre a sollicité cette rencontre avec la centrale syndicale qui reste incontestablement la plus puissante du pays. Devant la délégation de l’UNTM qui est en position de force, Soumeylou Boubèye Maïga a été obligé de donner des orientations en vue de la satisfaction de certains points de revendications qui sont entre autres le traitement des compressés, l’arrêté d’intégration, les primes et indemnités, l’âge de départ à la retraite, le recrutement dans les secteurs prioritaires et la grille salariale.
Ces orientations n’ont pas empêché l’UNTM de déposer, au lendemain de sa rencontre avec le chef de l’exécutif, un nouveau préavis de grève de 5 jours allant du 11 au 15 février 2019, pour accentuer la pression sur le gouvernement.
Force est de constater que SBM se retrouve affaibli, présentement, face à l’UNTM, à cause de la mauvaise stratégie de dialogue du gouvernement qui consiste à laisser la situation se détériorer avec les syndicats avant d’engager des négociations.
Abdrahamane Diamouténé