Suite aux actes de casus belli du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères françaises Jean Ives Le Drian, Abdoulaye Diop, son collègue malien a convoqué, hier, l’Ambassadeur de la métropole dans son bureau. Le chef de la diplomatie de notre pays lui a notifié la décision du gouvernement de quitter immédiatement les terres maliennes, à compter de ce jour lundi 31 janvier 2022, dans un délai de 72 heures.
Cette décision du gouvernement fait suite aux propos malveillants, injurieux, irrespectueux et attentatoires du ministre français contre nos autorités souveraines.
En effet, en vertu des mises en garde maintes fois renouvelées, le gouvernement a été obligé de prendre des mesures de rétorsion.
Le gouvernement malien condamne avec la plus grande vigueur les propos inamicaux contraire aux rapports diplomatiques entre deux pays « frères ». En matière de coopération internationale, c’est le principe de réciprocité qui prévaut quand un pays procède par manquement à l’égard d’une autre nation. C’est l’égalité qui prévaut en la matière et non le principe de supériorité et ou de hiérarchisation diplomatique.
Cette décision fait honneur à notre pays et prouve le principe sacro-saint de la souveraineté entre États. Rien ne peut entacher l’autodétermination du peuple Malien. Que la France sache que le néocolonialisme et la recolonisation sont révolus et que le MALI est un pays indépendant et souverain. Debout sur les remparts, nous défendons notre liberté chèrement acquise aux prix du sang de nos aïeux contre vents et marrées. Notre pays nous appartient. Il faut combattre votre COVID-19 et laisser le MALI tranquille pour nous permettre de bâtir notre nation pour le devenir de nos enfants. Aucun sacrifice ne sera de trop pour parvenir à cette fin. Le MALI veut une diplomatie de développement et non une diplomatie de domination. Vive le MALI.
ISSIAKA SIDIBÉ
Le Matinal
