En colère, le collectif « mains propres » créé par des Maliens de France occupe le consulat du Mali à Paris depuis vendredi dernier. Estimés à près de 200 000 personnes, les Maliens de France déplorent des tracasseries administratives qui ne cessent de s’amplifier au sein du service consulaire. Les nouveaux occupants du consulat promettent de rester sur place aussi longtemps que dureront les problèmes qu’ils dénoncent.
Les Maliens de France expliquent dans un communiqué qu’ils souffrent de toute sorte de tracasserie depuis des années. Au nombre de ces tracasseries figurent le manque de respect et de considération de la part des agents consulaires, l’absence d’informations et de conseils, un délai exorbitant dans la délivrance des documents administratifs, les passe-droits, les erreurs incessantes sur les documents et les décisions unilatérales.
Selon Tapa Konté, la tête de proue des frondeurs, ces problèmes engendrent des situations dramatiques telles que des pertes d’emplois, de titres de séjour et des manques à gagner sur le plan financier. «Face à cette situation, de rapport après rapport, plaidoyer après plaidoyer auprès des plus autorités de notre pays, les Maliens de France n’ont cessé d’alerter, de dénoncer et de proposer et cela sans résultat », souligne le communiqué.
Pour les protestataires, cette situation relève purement et simplement de l’aberration d’autant plus que sans les Maliens de France, il n’y a point de consulat du Mali en France . En désespoir de cause, le 30 avril 2015, les Maliens de France se sont réunis au consulat.
Et c’est de cette rencontre que le collectif «mains propres » est né avec pour objectif l’élaboration d’un mémorandum sur leur situation.
Le regroupement exige, entre autres, l’abandon pur et simple du système de quota fondé sur le comptage à la porte ; la mise en place d’au moins trois lignes téléphoniques d’information ; la mise à jour permanente du site internet du consulat. Les Maliens de France veulent aussi la création d’un poste de médiateur social pour traiter les cas de souffrance sociale.
Soumaila T. Diarra
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