L’ancien chef de l’Etat devait également être présenté aux juges dans la soirée en vue d’une possible inculpation (mise en examen).
Me Herzog est mis en examen pour les faits que vous connaissez et que nous contestons. Aucun élément matériel ne vient en appui de ces accusations, a déclaré à la presse Me Paul-Albert Iweins, sans expliciter les chefs de poursuites retenus.
Ces faits ne reposent que sur des écoutes que nous contestons et dont la légalité sera fortement combattue, a encore déclaré l’avocat.
Je crois que c’est la première fois en France certainement, et peut-être dans le monde, qu’on essaie d’utiliser une écoute entre un avocat et son confesseur naturel (…) Nous allons nous battre!, a-t-il lancé.
Thierry Herzog est libre. Il reste l’avocat de Nicolas Sarkozy avec lequel il n’a aucune interdiction de correspondre, a également précisé Me Iweins.
L’avocat général à la Cour de cassation, Gilbert Azibert, a, lui aussi, été inculpé mardi soir , notamment pour trafic d’influence, a indiqué à l’AFP son avocat Me José Allegrini.
Les juges d’instruction cherchent à établir si l’ancien chef de l’Etat (2007-2012) a essayé d’obtenir des informations couvertes par le secret auprès de M. Azibert sur une décision de justice le concernant, en échange de la promesse d’une intervention pour un poste de prestige à Monaco.
La Cour de cassation devait alors se prononcer sur la saisie dans l’affaire de la milliardaire Lilliane Bettencourt des agendas de Nicolas Sarkozy, susceptibles d’intéresser les juges enquêtant sur d’autres dossiers. Dans le dossier Bettencourt, Nicolas Sarkozy avait été inculpé avant de bénéficier d’un non-lieu.
Autre soupçon qui pèse sur Nicolas Sarkozy: avoir été informé de manière illicite de son placement sur écoute par des juges enquêtant sur les accusations, pour l’heure non étayées, d’un financement par la Libye de Mouammar Kadhafi de sa campagne victorieuse de 2007.
(©AFP / 01 juillet 2014 23h16)