En examen pour des faits présumés de corruption de fonctionnaires étrangers dont des Maliens, Michel Tomi, l’homme d’affaires corse est comparu lundi dernier devant la justice française que ses avocats ont déclarée compétente pour juger une affaire qui a eu lieu en Afrique.
Devant la chambre de l’instruction, ses avocats réclament l’abandon des poursuites. « Le postulat de base de notre défense est de dire, d’une part : un président de la République en exercice quel qu’il soit (malien, gabonais, français…) ne peut pas être considéré comme un agent public étranger et donc, ne peut pas faire l’objet, de près ou de loin, d’une procédure qui ait trait justement au délit de corruption d’agent public étranger. D’autre part, les conversations téléphoniques ou encore les échanges de courriels électroniques d’un chef de l’Etat ne peuvent pas être retranscrits dans le cas d’une procédure juridictionnelle », a précisé Me Stéphanie Bellier Giovannetti à nos confrères de RFI.
Michel Tomi, prospère homme d’affaires corse sur le continent africain, est poursuivi pour corruption. La justice française s’intéresse notamment aux conditions d’achat d’un Boeing présidentiel pour le président malien Ibrahim Boubacar Kéita.
Les magistrats français soutiennent, en revanche, que la contrepartie supposée des marchés passés au Mali a eu lieu sur le sol français, comme la prise en charge de soins médicaux pour le président malien. « De simples cadeaux », s’est toujours défendu Michel Tomi. Cette affaire est relancée au moment où IBK effectue une visite privée à Paris
A. D.
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