2006 et doivent durer 4 ans ! En effet, la réhabilitation se fera par tranche et les résidents concernés seront relogés au RCH dans des « logements-tiroirs ». Le RCH sera alors réquisitionné pour les dits « logements tiroirs » et pour le matériel et le personnel des entreprises ; les résidents n’auront plus aucun espace collectif, aucune salle de réunion, aucune salle de prière et il y aura même une partie du bâtiment qui va se retrouver sans cuisine ! A la fin de la réhabilitation, la salle de prière ne sera pas réouverte. Les résidents protestent et demandent que des solutions soient trouvées. La Ville promet la mise en place d’une mosquée associative à la Porte de la Villette à quelques centaines de
mètres du foyer. Aujourd’hui, ce bâtiment n’est pas terminé et risque de ne pas l’être avant le début
du Ramadan. Les résidents sont de plus en plus inquiets et mécontents que l’on prenne si peu en compte leurs besoins. Le 18 septembre 2006, à 9 h, une discussion est enfin programmée entre les délégués du comité de résidents du foyer, des représentants de la Ville de
Paris et la Sonacotra. Neuf heures, lundi 18 septembre, quatre cars de CRS stationnent à la Porte de la Villette. La représentante de la Sonacotra se concerte avec le commissaire du 19ème arrondissement dans un des cars. Ensuite elle se présente au foyer pour « négocier » avec la Ville et les résidents. Pendant que la discussion bat son plein, les policiers entrent dans le foyer sans aucun mandat, sur demande de la Sonacotra et obligent les occupants de la salle de prière à quitter les lieux, et, comme lorsqu’on procède à une expulsion locative, font un cordon entre les résidents et les ouvriers qui viennent mettre les fermetures Symtex sur les portes et les fenêtres. Les résidents dénoncent le coup de force de la Sonacotra. Le comité de résidents a toujours voulu trouver une solution négociée aux problèmes et maintenir un ton constructif et paisible aux discussions.
Par ses coups de force, la Sonacotra jette systématiquement de l’huile sur le feu, provoquant les résidents inutilement, leur manifestant du mépris et de la brutalité, et rendant par la même occasion le travail des délégués très difficile. Les résidents attirent l’attention de la presse et des médias sur leurs revendications et préoccupations :- mise à disposition de 2 salles pour la prière collective et les réunions et création d’une cuisine pour le bâtiment B et les logements-tiroirs. Et surtout, arrêt des coups de force de la Sonacotra et de ses comportements de provocation. – négociation et concertation sur tous les aspects de la vie du foyer pendant et après les travaux de rénovation
Par Ludo
La Voix du Mali 04/10/2011