Le premier secteur qui soufre des méfaits du changement climatique n’est autre que l’agriculture. Le contient africain dont la quasi-totalité des pays ont une économie à vocation agro-pastorale se trouvent durement frappés par les changements climatiques.
Le continent a l’obligation de moderniser le secteur afin d’assurer la sécurité alimentaire et protéger les écosystèmes. Le forum de Bamako, premier du genre, regroupe les représentants de 17 pays de l’espace Cédéao, de l’Uémoa et du CILSS d’une part, les ONG et leurs partenaires d’autre part, sera une tribune de discussions, d’amendements et de validation de deux instruments de politique publique dont la Cédéao souhaite se doter pour développer une « agriculture intelligente » en Afrique de l’Ouest.
Les pays d’Afrique de l’Ouest regorge d’énormes potentialités agro-sylvo-pastorales, mais les pays peinent à mettre en valeur ces potentialités eu égard aux changements climatiques.Il s’agira d’étendre la réflexion sur le mode ou le type d’agriculture que l’Afrique de l’Ouest doit adopter face à un climat de plus en plus dégradant.
Le ministre du Développement rural, Dr. Bocary Tréta, a salué l’iniative des chefs d’Etats qui ont réaffirmé leur engagement à rendre les moyens de subsistance et les systèmes de production plus résiliant aux changements climatiques.
Selon Dr. Tréta la rencontre de Bamako se tient dans un contexte où le gouvernement malien s’est engagé à subventionner fortement le secteur agricole avec 1000 tracteurs pour la campagne 2015-2016 et 35 milliards pour les intrants.
A en croire le ministre, la rencontre de Bamako permettra de sensibiliser davantage les acteurs afin que l’engagement de Malabo soit adopté au niveau de l’Afrique de l’Ouest. L’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique,S. E. M. Paul Folsmbee, a également saluél’engagement des dirigeants africains vers une priorité commune.
En effet, les Etats-Unis d’Amérique soutiennent beaucoup le secteur agricole à travers l’USAID. Selon l’ambassadeur, le terme « agriculture intelligente » face au climat est récent, mais le gouvernement américain est un partenaire de longue date de l’Afrique de l’Ouest à travers des programmes sur l’agriculture, la résilience, les conditions climatiques, et les réalisations en matière de sécurité alimentaire.
Il a affirmé que les Etats-Unis continueront à soutenir les initiatives de la Cédéao et du CILSS, à condition que le forum de Bamako ne se limite pas seulement à une plate forme d’échanges, mais à un important pas dans la mise à l’échelle des pratiques en matière d’ »agriculture intelligente » dans la région.
Zoumana Coulibaly
Source: L’Indicateur Du Renouveau 15/06/2015