Dans le cadre du lancement du Forum Maroco-malien, le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine (MMEIA), Alhamdou Ag Ilyène, a animé une conférence de presse, le lundi 28 février dernier dans son département. C’était en présence de la secrétaire générale du MMEIA, Néma Guindo, du chef du département, Mohamed Albachar et d’autres partenaires de l’évènement.
Etaient au menu de cette conférence, la date et l’importance du forum, qui sera placé le thème de « L’investissement productif et la mobilisation des compétences ».
Le ministre Ag Ilyène dira que la migration est un enjeu incontournable, qui touche le monde entier. Et d’ajouter que notre pays est au centre de cet enjeu. « C’est en cela qu’il a été confié à mon département de créer un cadre, le PONAM, qui fera en sorte qu’on protège, avant de réinsérer, les migrants de retour » a-t-il expliqué. Ce cadre, précise-t-il, a établi une coopération entre mon département et l’Union européenne et avec les Africains. Celle-ci est basée sur la coopération sud-sud, dont l’objet du présent forum, qui concerne le Maroc, le Sénégal, la Cote d’Ivoire et le Mali.
Avant d’indiquer que ledit forum se tiendra du 17 au 19 mars à Bamako, au Centre international des conférences de Bamako (CICB) sous la présidence du Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maiga. Selon lui, cet évènement, qui sera parrainé par Malamine Koné (Patron de la marque AIRNESS) mettra en confiance les investisseurs et les potentiels investisseurs de la diaspora et les services financiers en vue de construire des partenariats pour promouvoir l’investissement productif dans notre pays.
A l’en croire, vont participer d’autres membres du gouvernement, des partenaires internationaux, des organisations des Maliens établis à l’extérieur, des potentiels investisseurs de la diaspora.
Selon lui,cette initiative du forum s’est matérialisée par des transferts de fonds importants, qui s’élèvent autour de 530 milliards F CFA par an, ces dernières années par des canaux officiels et plus de 1000 milliards si on prend en compte les transferts informels. Avant de regretter que l’essentiel de ces fonds sont injectés dans la prise en charge sociale et à peine 5% des fonds transférés vont réellement dans le secteur productif. « Nous voulions que la tendance change à travers ce forum, qu’on investit les 95% dans l’investissement productif » a expliqué le ministre des Maliens établis de l’extérieur et de l’intégration africaine.
En plus de ces transferts de fonds, poursuit-il, « nous allons aussi prendre en compte les transferts de compétences de la diaspora dans le cadre du renforcement des capacités des structures nationales.
Il faut rappeler que ce forum Maroco-malien sera une plate-forme d’échanges, de partage entre les autorités maliennes et marocaines, les secteurs privés des deux pays, les institutions financières et leurs diasporas, dans le but de proposer des solutions efficaces pouvant stimuler l’investissement productif et la mobilisation des compétences desdites diasporas.
Lamine BAGAYOGO