La cérémonie d’ouverture était placée sous la présidence du ministre des Affaires religieuses et du Culte, représentant le président de la République. C’était en présence de l’Archevêque de Bamako, Monseigneur Jean Zerbo, du président de l’Union catholique africaine de la presse et du président du Comité d’organisation du forum, Père Alexis Dembélé.
Selon le président de l’Union catholique africaine de la presse (Ucap), le rendez-vous de Bamako marque un tournant décisif pour son organisation. «Nous nous donnerons les moyens de décrire le futur de notre Association, en amendant nos textes fondamentaux au regard de la donne actuelle. Nous devons nous laisser guider par l’esprit saint pour des décisions porteuses. L’avenir de l’Ucap est entre nos mains. Donnons-nous la main pour la conduire vers des lendemains meilleurs», a-t-il déclaré.
L’Archevêque de Bamako, Monseigneur Jean Zerbo, dira que «ce forum international qui nous rassemble ici, est pour nous tous un événement important au regard du thème». Il a salué l’Association des journalistes catholiques du Mali pour les efforts déployés afin de permettre aux journalistes communicateurs d’Afrique de partager ensemble leur vision sur le rôle positif que doivent jouer les médias dans l’instauration, la préservation de la paix au Mali et en Afrique.
Aux dires de l’Archevêque de Bamako, plus de 50 ans après les indépendances, plusieurs pays de notre continent connaissent encore des crises politiques et sécuritaires sanglantes, freinant ainsi leur développement économique et l’épanouissement de leurs populations. «La crise que traverse le Mali depuis 2012 est venue rappeler la fragilité de nos pays», a-il-dit. Avant de rappeler le rôle des médias dans l’épanouissement de ces crises et la consolidation de la démocratie et dans la prévention des conflits. «Nous avons besoin de vivre ensemble dans ce pays. Tous les enfants du continent doivent vivre ensemble dans la paix. Rien ne vaut la paix. Vous, communicateurs catholiques, vous devez en faire votre tâche quotidienne. Il s’agit d’établir une communication humaine entre les hommes. Car la communication est un phénomène important. Je souhaite que chacun de vous, au-delà de ce forum, fasse chaque jour des moyens de communication mis à sa disposition des instruments pour aider les hommes à connaître la vérité, à découvrir ce qui est beau autour de lui et en lui, et à cultiver le vivre ensemble. La réponse à toutes les crises se trouve à deux niveaux, à savoir, la capacité de dire et d’accueillir la vérité», a déclaré Monseigneur Jean Zerbo.
Pour sa part, le ministre des Affaires religieuses et du Culte, Thierno Amadou Diallo, représentant le président de la République, a indiqué que ce forum à Bamako est un choix religieux, parce que les journalistes catholiques ont un devoir spirituel dans l’action qu’ils posent quotidiennement. «Choisir de venir dans un pays qui souffre, c’est accomplir une mission du Christ. Soyez des journalistes de la paix, des journalistes qui montrent qu’au-delà de tout, c’est l’homme que la foi cherche et que les informations que vous diffusez fassent preuve d’unité nationale. Nous avons besoin de cette unité nationale… au-delà de l’homme par sa peau, par son origine», a-t-il laissé entendre.
Pendant deux jours, les participants venus de la Rd Congo, du Ghana, du Mali, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Burkina Faso ont débattu des thèmes comme «Défis et rôle des instruments de régulation dans la recherche de la paix ; «Conflits, dialogue et paix dans les pays du Sahel : le cas du Mali» ; «Traitement journalistique des questions liées aux conflits»…
Diango COULIBALY