Déjà, le volume des échanges entre la Turquie et le Mali atteignait en 2014 plus de 43 millions de dollars, un chiffre qui est appelé à accroitre. Les opérateurs turcs sont surtout présents au Mali dans le domaine de la construction de bâtiments, le secteur de l’aviation et la défense, à en croire le président de l’Association des exportateurs d’Anatolie de l’Est. Les investisseurs turcs sont intéressés par tous les secteurs de l’économie, mais les domaines de la télécommunication et l’agriculture sont beaucoup visés.
A la croisée des marchés émergents, la Turquie est un pont entre l’Afrique et l’Asie, d’où l’importance de son marché pour le Mali qui multiplient les contacts avec les pays de cette zone. L’ambassadeur de la Turquie au Mali a indiqué que son pays est engagé dans une relation gagnant-gagnant avec le Mali. Et le diplomate d’ajouter que la volonté des autorités turques est de développer ces relations à travers la culture, l’économie et un appui ferme à la paix et à la stabilité politique du Mali dont l’intégrité politique ne doit pas être mise en cause.
Outre les contacts au niveau diplomatique, trois vols par semaines ont été récemment inaugurés entre Bamako et Istanbul. Ces trois vols par semaines pourraient être portés à 5, selon l’ambassadeur de Turquie au Mali. Le ministre malien du Commerce, Abdel Karim Konaté, a fait un plaidoyer pour que les opérateurs économiques de la Turquie investissent dans la transformation du coton malien et la création de la chaine de valeur pour le bétail. Autre important secteur pour les investisseurs turcs, c’est le développement de la production de l’énergie dont a besoin l’industrialisation du Mali qui a d’énormes potentialités.
Les centrales solaires et autres sources d’énergie renouvelable sont parmi les besoins maliens. L’énorme potentialité du secteur de l’agriculture malien a été mise en exergue par le ministre Konaté pour qui la Turquie peut contribuer à l’exploitation et la mise en valeur de l’Office du Niger. Plus d’un million d’hectares inexploités y existe alors que le Mali importe une partie des 600 à 700 000 tonnes de riz qu’il consomme.
Soumaila T. Diarra
Source: Le Républicain-Mali 11/11/2015