Le président français, François Hollande promet de porter la formation des militaires africains de 20 000 hommes à 25 000 dans les trois années prochaines et d’installer une école internationale de cybersécurité sur le sol africain. Il s’agit, pour lui, de contribuer à la sécurisation de l’Afrique mais aussi des arrières de l’Europe. Extrait de son discours.
« La France fait également son devoir et d’une certaine façon poursuit son intérêt, car il ne peut pas y avoir de sécurité en Europe si des groupes terroristes s’installent à ses frontières. Il ne peut pas y avoir de maîtrise de l’immigration sans stabilité politique. Il ne peut pas y avoir de paix durable sans sécurité en Afrique. La France agit donc partout où elle pense qu’il est utile de le faire en Afrique, par solidarité, par devoir et également par la volonté de porter partout le message de la sécurité et de la paix.
Lorsque la France intervient désormais en Afrique – j’insiste sur le mot désormais – c’est toujours à la demande d’un pays souverain, avec l’accord de l’Union africaine et aux côtés des forces africaines dans le respect du droit international.
Nous l’avons fait au Mali à la demande du président Traoré, nous l’avons fait en Centrafrique dans le respect des résolutions de l’ONU, nous l’avons fait avec les pays voisins du lac Tchad pour lutter contre Boko Haram et nous ne cesserons d’appliquer ce principe.
Quand la France est en Afrique, elle ne cherche pas à exercer une influence, à peser sur les choix politiques d’un pays et encore moins à capter ses ressources. Elle n’est là que pour participer à des opérations de maintien de la paix et pour travailler avec les Africains au renforcement de leurs capacités de défense. Parce que je vous le confirme ici, ce seront les Africains qui devront assurer la sécurité des Africains. Ce sont les forces armées africaines qui devront lutter contre le terrorisme.
Mais nous devons – nous la France – vous accompagner, pouvoir vous soutenir. J’avais fixé au Sommet de Paris il y a 3 ans l’objectif de former 20 000 soldats africains par an. Nous avons tenu cette promesse et elle a même été dépassée. Je vous propose aujourd’hui de réévaluer encore l’engagement de la France et de porter à plus de 25 000 la formation des soldats africains pour les trois prochaines années.
Nous le ferons en particulier dans les domaines du déminage, des forces spéciales et du renseignement. Nous le ferons également parce que nous sommes conscients que les réseaux criminels et terroristes utilisent les nouvelles technologies, pour que les forces africaines puissent également relever ce défi.
C’est la raison pour laquelle, la France a décidé de soutenir un projet d’école internationale de la cybersécurité qui sera installée sur le sol africain ».
O. D.