Le collectif des supporters et représentant des clubs de ligue 1, 2,3, du football féminin, les joueurs en activité, les 6 ligues de football, les arbitres et les parents des joueurs ont organisé une marche pacifique le jeudi 20 Avril 2017. Objectif : exiger la fin, dans les meilleurs délais, de la crise qui secoue le football malien.
Partis de la place de la bourse du travail, les marcheurs avait à leur tête Binafou Sylla, le porte parole du collectif, Ousmane Diakité dit Maraka, le président des supporters du Stade malien de Bamako, Seydou Traoré le représentant des arbitres, Fako Zerbo le président des joueurs en activité, Mariam Bathily du football féminin et le représentant des parents des joueurs.
Plusieurs joueurs étaient, aussi, présents. Les milliers des marcheurs ont ainsi pris d’assaut les rues de la capitale malienne pour exprimer leur ras-le-bol. Sur les banderoles on pouvait également lire : « mettez fin à la crise du football » ; « Libérer notre football »… Arrivés à la porte de la primature, les marcheurs se sont arrêtés et les tètes de proue de la marche sont allés remettre leur déclaration au nouveau premier ministre Abdoulaye Idrissa Maiga. Binafou Sylla, le porte-parole du collectif a fait savoir au premier ministre que le football malien est frappé de plein fouet par une crise qui ne dit pas son nom, et dont l’origine est purement personnelle et qu’il résulte d’une conséquence généralisée.
« certains de nos clubs ont été injustement éliminés des compétitions continentales, l’équipe nationale cadette qui s’est vaillamment qualifiée pour la phase finale de sa catégorie risque de vivre un cauchemar après un parcours élogieux dans lequel l’argent du contribuable malien a été injecté, l’équipe nationale séniore a une chance inouïe de se qualifier pour la première coupe du monde de son histoire mais si la sanction demeure, ils regarderont la coupe du monde devant les écrans de télévisions », déplore-t-il.
« Nos jeunes joueurs locaux qui rêvent d’aller monnayer leurs talents ailleurs verront leur rêves brisés », regrette-t-il. « Les expatriés qui se sont sacrifiés pour porter les couleurs du Mali au profit de la France auront le regret d’avoir fait ce choix, du coup cela dissuaderait d’autres à opter pour la nationalité malienne suite à cette décision du ministre des sports », martèle le porte parole du collectif. Le porte parole a signalé que le football est un facteur de cohésion social et non le contraire, le Mali à réellement besoin de cette cohésion pour sortir de la pire crise de son histoire. « Sans le football il n’y a pas de bonheur, sans le football les jeunes prendront un autre chemin que personne ne souhaite à un enfant innocent. L’avenir du Mali repose sur sa jeunesse, mais une jeunesse frustrée et sans occupation devient une menace. Nous voulons garantir un avenir meilleur à nos jeunes qui ont donné tant de vibration au peuple malien e pratiquant ce sport qu’il savent mieux faire à savoir le football . Par la présente nous venons très respectueusement vous demander d’usez de votre bon sens en rétablissant l’ordre dans notre football en se mettant en phase avec la légalité afin que la suspension de notre football puisse être levée le plutôt possible, par la même occasion permettre aux nombreux amoureux du ballon rond de reprendre le chemin des stades », déclare-il.
Une copie de la déclaration a été remis au premier ministre Abdoulaye Idriss Maigat qui a rassuré le collectif que la déclaration est tombée dans la bonne main maintenant.
Moussa Samba Diallo