Après son élection au conseil directoire du Fonds d’Indemnisation des Victimes de la CPI, comme codirectrice du fonds, lors de la 14e session de l’Assemblée des Etats Parties au statut de Rome de la Cour Pénal internationale (CPI), en novembre 2015, Mme Mama Koité Doumbia était face à la presse, le mercredi 22 juin 2016 au CICB, pour informer l’opinion sur le fonctionnement et les objectifs de ce fonds dont elle est la seule représentante de l’Afrique pour un mandat de 3 ans.
La codirectrice du Fonds d’Indemnisation des Victimes de la CPI, Mme Mama Koité Doumbia a entamé ses propos en remerciant les autorités pour leur soutient. Selon elle, la Cour Pénale Internationale a été créée en 2000 après l’adoption du Statut de Rome. Pour la codirectrice, c’est un instrument juridique qui travaille pour lutter contre l’impunité. Ainsi, elle fera savoir qu’il y a un certain nombre de crimes dans lequel la cour intervient tel que le crime de guerre, contre l’humanité, de génocide et d’agression.
Aux dires de la codirectrice, il ya plusieurs organes qui se trouvent au sein de la CPI d’où l’existence du Fonds et dont le Statut de Rome en son article 75 et 79 défini le rôle et la place de fonds d’indemnisation des victimes. Plus loin, elle a expliqué que le fonds existe depuis 2002, mais qu’il a commencé ses activités à partir de 2008. Ainsi, Mme Mama Koité Doumbia a expliqué que le fonds a deux mandats. Le premier concerne le mandat de réparation et le deuxième consiste à apporter assistance aux victimes, notamment à trois niveaux : l’assistance psychologique, matérielle et physique. « C’est pour accompagner les souffrances des victimes, l’aide que nous apportons dans un premier temps c’est l’assistance holistique, nous aidons aussi à la réconciliation, faciliter le dialogue », a-t-elle indiqué.
Par ailleurs, la codirectrice du fonds a indiqué que le groupe cible du fonds concerne les violences sexuelles et sexistes commise lors des crimes de masse. Selon elle, le fonds intervient pour le moment dans deux pays qui sont la République Démocratique du Congo (RDC) et en Ouganda. « Notre intervention est allé dans tous les domaines », a-t-elle souligné. En effet, depuis 2008, 8867 victimes de violence sexuelle et sexiste ont reçu, le soutien physique et matériel psychologique dans le Nord de l’Ouganda et en République Démocratique du Congo dans les programmes du Fonds. Il a également atteint près de 20.000 dirigeants communautaires de base et les constructeurs de paix en RDC et au Nord de l’Ouganda par des campagnes de sensibilisation et d’information visant à promouvoir la guérison et la réconciliation, etc.
Par rapport à l’indépendance du fonds, elle dira qu’ils ne sont pas sous la coupe de la Cour Pénal, mais qu’ils travaillent avec la CPI et qu’ils sont érigés au même titre qu’elle.
Ousmane Baba Dramé