Fonction publique de l’Etat : Le Collectif des détenteurs de la licence professionnelle crie à l’injustice

 

Pour avoir gain de cause, un responsable du collectif des détenteurs de la licence professionnelle a décidé de parler à la presse le samedi 18 avril 2015 afin d’attirer l’attention des plus hautes autorités sur leur problème qui devient de plus en plus sérieux. Selon les informations recueillies auprès de lui, les membres de ce collectif ont intégré à la fonction publique avec le niveau Brevet technicien (BT) mais ont eu l’autorisation de faire un congé de formation à l’Institut universitaire de gestion (IUG) en 2009 et dont ladite formation a pris fin 2012 assortie d’une licence professionnelle.

Avec ce diplôme, dit-il, la majorité de ce collectif qui sont des financiers devait quitter de la catégorie B à la catégorie A. Donc du corps de contrôleur à celui d’inspecteur, précise notre source. Aux yeux de certains membres du collectif, jusqu’à présent leurs diplômes est sans effet, car les mesures d’accompagnement tardent au niveau de la direction nationale de la fonction publique. « On a fait la demande de régularisation de nos situations au niveau de la direction nationale de la fonction publique, mais les chargés du dossier refusent l’application de l’ordonnance N° 2014-019 PRM du 3 oct.

2014 modifiant la loi N°02-053 du 16 décembre 2002 portant statut général des fonctionnaires modifiées par la loi N°2014-010 du 16 mai 2014. Chaque fois, ils nous disent que le dossier est dans le circuit. Il y a trois promotions, mais le chef de section Ahmed Kounta a régularisé 23 personnes sur une centaine sans tenir compte de la promotion. Certains sont de la 1re, 2e et 3e promotion. Il invite les gens d’aller à son bureau individuellement pour pouvoir les soustraire de l’argent », regrette, sous anonymat, un membre influent du collectif.

Avant de préciser que l’application de l’ordonnance ne devrait même pas poser de problème du fait que ça été adoptée par l’Assemblée nationale le 18 décembre 2014 et promulguée par le président de la République. A l’en croire, l’article 74 de la constitution malienne stipule que l’application de l’ordonnance est immédiate. Contacter le même jour, samedi 18 avril 2015 par nos soins, le chef de section chargé de la régularisation a démenti la version de notre source.

Selon Kounta, il n’y a aucune injustice à leur niveau. Il a précisé qu’après la signature du premier lot de régularisation par ses chefs hiérarchiques, le second lot s’en suivra jusqu’au dernier. Pour lui, la fonction publique n’est pas comme la faculté où on tient compte de la promotion. « La sélection est faite sans tenir compte de la promotion. Ce qui vient individuellement, on mettra son dossier dans le circuit. On va gérer jusqu’au dernier », a-t-il promis.



Aguibou Sogodogo

Source: Le Républicain