La Haute autorité de la communication (Hac) se montrera jalouse de son indépendance quelles que soient les interférences politiques. Telle est la conviction que son président Fodié Touré a assenée ce jeudi devant la presse. Et de confirmer qu’il n’y a pas d’autre alternative pour rouvrir les 47 radios fermées.
Invité de l’émission « Forum de la presse » de la Maison de la presse hier, le président de la Haute autorité de la communication (Hac), Fodié Touré, n’est pas allé par quatre chemins pour décrier les radios en situation illégale. En plus des missions dévolues à sa structure, il est revenu sur les activités menées, les perspectives et la question de la fermeture des radios illégales.
Face à Alexis Kalambry « Les Echos », Chahana Takiou du bihebdomadaire « 22-Septembre » et Bakary Cissé de Radio Kledu, le président de la Hac s’est montré intransigeant sur la régulation du secteur de la communication au Mali. Actualité oblige, il a été tout d’abord interrogé sur les raisons profondes de la fermeture des radios ?
« Il s’agit bien de retrait comme le disent nos textes. Il y a des radios qui émettent sans aucun acte administratif. Les radios qui détiennent les arrêtés interministériels vont se conformer à la nouvelle réglementation. La mesure de fermeture concerne les 47 radios qui n’ont aucune autorisation alors que les textes disent qu’une radio qui n’a pas d’autorisation doit être fermée purement et simplement. Il n’y a pas de solution à ces 47 radios », a-t-il répondu.
Le président de la Hac a persisté et signé : « Le problème, c’est l’existence des radios pirates, le problème c’est la violation de la loi ». Quid des télévisions ? La régulation frappera également les télévisions privées si l’on s’en réfère aux déclarations du président de la Hac.
« Il y a un acte qui autorise Africable Télévision et Liberté. Il n’est pas dit aussi que les télévisions qui sont en train de diffuser seront automatiquement régularisées. Lorsqu’on va lancer l’appel à candidature avec plusieurs critères toutes les télévisions seront fermées », a annoncé M. Touré.
Pour ce qui est de la presse, la Hac ambition de passer par une relecture des textes qui autorisent la création des journaux. Idem pour la presse en ligne sur laquelle la législation malienne et celles des autres pays voisins restent muettes. Fodié Touré dira qu’une réflexion est en cours dans le sens de sa régulation.
Autorité indépendante, la Hac, selon son patron, se donne pour mission de répondre à un certain nombre de soucis. Elle a été créée pour la régulation de l’espace médiatique. Pour ce faire, la Hac dispose de deux volets : autorisation et sanction.
Alpha Mahamane Cissé