Le directeur du FMI pour l’Asie-Pacifique, Changyong Rhee, lors d’une conférence de presse à Hong Kong, le 3 mai 2016 / © AFP/Archives / ISAAC LAWRENCE
L’élection d’Emmanuel Macron à la présidence française est une « bonne nouvelle » pour l’économie asiatique dépendante des exportations car elle dissipe les inquiétudes sur la montée du protectionnisme en Europe, a déclaré mardi un responsable du Fonds monétaire international (FMI).
Le directeur du FMI pour l’Asie-Pacifique, Changyong Rhee, s’est dit plus optimiste pour le commerce international après la victoire de M. Macron face à la candidate d’extrême droite Marine Le Pen, qui défend le protectionnisme nationaliste.
« Si vous m’aviez interrogé (sur le protectionnisme) il y a trois ou six mois, j’aurais probablement répondu que j’étais très sérieusement inquiet des tensions commerciales dans l’économie internationale », a-t-il dit à la presse à Singapour, lors de la présentation du plus récent rapport régional sur les perspectives économiques de l’Asie-Pacifique.
« Maintenant, je me sens un peu mieux », a-t-il poursuivi, évoquant la présidentielle française ainsi qu’une rencontre le mois dernier entre le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping.
« Le résultat de l’élection française démontre que l’ouverture du commerce international et la mondialisation sont une bonne chose, et cela réduit les incertitudes dans l’eurozone », a-t-il ajouté. « En ce moment, je suis un peu plus optimiste sur le fait que ces tensions commerciales se règleront sans tensions plus graves ».
Dans son dernier rapport, le FMI mettait l’accent sur les risques pour la région de la montée du protectionnisme chez les principaux partenaires commerciaux de l’Asie et du resserrement des conditions financières internationales.
« Les économies asiatiques sont particulièrement vulnérables aux chocs commerciaux (…). Compte-tenu de la dépendance de nombreuses économies sur les exportations, des politiques commerciales plus protectionnistes auraient un impact négatif important sur la région », disait l’étude publiée le mois dernier.
Si l’Asie devrait demeurer en 2017 et 2018 la région à la plus forte croissance du monde, avec des taux de 5,5 et 5,4%, « de fortes incertitudes » assombrissent le tableau, prévenait-elle.
(©AFP / 09 mai 2017 11h31)