L’invasion de l’Ukraine par la Russie et les lourdes sanctions infligées par la communauté internationale à Moscou provoquent la flambée des prix des matières premières. Sur le continent africain, les conséquences ne tardent pas à se faire sentir, car plusieurs consommateurs africains, y compris maliens connaitront une hausse des prix quand il s’agit des hydrocarbures.
En tout cas, c’est ce que le premier responsable de la Chambre de commerce et concurrence du Mali (CCIM), Youssouf Bathily a déclaré cette semaine, au cours d’un entretien accordé à un confrère de la place.
Selon le président de la CCIM, le prix des hydrocarbures va connaitre une augmentation certaine. Et d’ajouter que cette hausse de prix est liée à certains facteurs sur lesquels les dirigeants de la Transition n’ont aucune maîtrise. A ses dires, la situation est due à la guerre entre la Russie et l’Ukraine, avec son impact sur le monde. « La Russie, grande productrice du gaz, est frappée par de nombreuses sanctions économiques des pays d’Europe, qui l’accusent d’envahir un pays du continent européen » a-t-il précisé. Avant d’ajouter le cas des sanctions imposées par la CEDEAO contre notre pays et, ce depuis le 9 janvier 2022.
Par ailleurs, cette situation, selon plusieurs statisticiens et experts du monde du pétrole, provoque une hausse aux conséquences sociales et économiques rarement observées. A les croire, le prix du baril a doublé en un an. Et de souligner que le 9 mars 2022, le cours du pétrole Brent ( baril de référence en Europe) s’élevait à 127,29 dollars, lorsqu’un an plutôt, le baril était à 62,44 dollars. Selon eux, la reprise économique post-covid a nourri cette hausse dans un premier temps et vient s’ajouter donc à la guerre en Ukraine, qui a provoqué les tensions sur le prix.
Comme pour renforcer les propos du président de la CCIM, ces experts indiqueront que les hydrocarbures, dont la Russie est le deuxième exportateur mondial, sont sérieusement perturbés par cette guerre entre la Russie et l’Ukraine.
Lamine BAGAYOGO
