Le ministre a toutefois reconnu les besoins de sécurisation des transactions liées au diamant d’autant plus que le rapport de la commission note : ‘’ le processus de Kimberley est un processus mandaté par l’Onu réunissant des gouvernements, l’industrie du diamant et des organisations non gouvernementales pour mettre un terme à la circulation des diamants de la guerre, des diamants bruts utilisés par des mouvements rebelles pour financer des guerres contre des gouvernements légitimes. ‘’ Le rapport souligne que le système de certification du processus de Kimberley (SCPK) est un mécanisme de certification de l’origine du diamant qui impose ses exigences rigoureuses à ses membres pour leur permettre de certifier que leurs envois de diamants bruts sont libres de conflit. Il mentionne que parmi les exigences du SCPK figure celle de veiller à ce que les diamants qui proviennent d’un pays donné ne financent pas un groupe rebelle ou une autre entité qui cherche à renverser un gouvernement reconnu par l’Onu, c’est-à-dire s’assurer que les diamants soient propres.
Pour le député Hamadi Camara, c’est la pauvreté et l’injustice qui sont les causes de la rébellion. ‘’ On parle, a-t-il ajouté, d’or, de pétrole et aujourd’hui de diamant, il faut surtout aller au développement local et construire des routes. ‘’ Pourtant, c’est finalement convaincus de la pertinence du projet de loi, notamment du besoin de surveillance du financement des rébellions lié aux trafics, que les députés, à l’unanimité, ont voté, hier, le projet de loi portant création d’un bureau d’expertise, d’évaluation et de certification des diamants bruts.
Baba Dembélé